Les éditions Glénat sortent, dans la collection « A Bord », un nouveau livre sur l’histoire des Galères. Si comme moi, vous en étiez resté aux galères romaines, vous allez apprendre beaucoup de choses sur les marines mondiales depuis plus de 2000 ans.
L’histoire des marines du monde m’a toujours intéressé. Elles traduisent, généralement, les ambitions des pays et des pouvoirs des peuples, puis des états. Ces derniers ont-ils des stratégies d’expansion, colonialistes, commerçantes ou défensives. Suivant ces politiques, les bateaux sont différents. Parmi les bateaux qui ont constitué ces marines, les galères ont une place à part. ET je dois admettre qu’à la lecture du livre « A Bord Des galères », je ne connaissais que très très peu ces bateaux et leur rôle dans l’histoire du monde.
L’histoire des galères ne se résume pas à celle erronée et montrée dans les péplums où des galériens enchaînés à leurs bancs rament au rythme du tambour ou sous les coups de fouet. Dérivée des premières pirogues, ce bateau long sera l’un des premiers navires créés par l’homme, mu à rames mais aussi à voiles. Pendant plus de quatre millénaires, sous diverses dénominations et formes (trière, trirème, dromon, galée, etc.), il a accompagné le développement des premières civilisations méditerranéennes. On le retrouve sur toutes les eaux calmes et les grands fleuves et archipels, dans les brumes de la Baltique comme sur les côtes d’Extrême-Orient ou les îles océaniques.

À partir de l’Antiquité, grâce à ce navire souvent repris sous le nom générique de galère, les hommes vont échanger idées, biens, techniques et développer le commerce. Car la galère, avant d’être un navire de peine ou de guerre, a aussi été un navire de commerce. Un navire qui n’a cessé de se transformer pour servir essentiellement des rêves de puissance et de prestige à partir de la Renaissance. De la même façon, le statut des galériens a fluctué : les chiourmes ont longtemps été constituées de volontaires contrairement aux idées reçues.
Ne pouvant naviguer que par temps calme, les galères sont indissociables de leur port d’attache comme en témoignent les grands arsenaux des royaumes côtiers : Le Pirée, Carthagène, Venise, Gênes, Istanbul ou Marseille – la liste est longue et non exhaustive –, ou des plus petits comme Villefranche-sur-Mer.
Et si aujourd’hui la galère appartient à l’histoire de la marine, on la retrouve encore comme reine de bien des parades navales. Pour tout savoir sur l’art de ramer en cadence, embarquez à bord de l’une d’elles !
- Auteur Jean-Yves Delitte & Jean-Benoît Héron
- Parution : 10.11.2021
- Format : 240 x 320 mm
- Prix: 24 €