Choisir entre une barre à roue et une barre franche, c’est choisir entre deux façons de naviguer. Chaque système à ses avantages et ses inconvénients.
Le choix entre une barre à roue et une barre franche peut se poser quand on arrive sur des longueurs de voiliers supérieurs à 10 mètres. En dessous de cette taille, la barre à roue n’apporte aucun confort et peut même prendre de la place dans le cockpit, et être désagréable en navigation. Alors autant dire que deux barres à roues sur un voilier de moins de 10 mètres, cela se passe de commentaires. Nombres de voiliers, comme le Dufour 34, par exemple, ont été distribué avec les deux versions.
Avantages et inconvénients de la barre à roue
Quand on apprend à barrer, la barre à roue peut sembler être le système le plus simple. On veut virer à bâbord, on tourne le volant à gauche, on veut virer tribord, on fait l’inverse.( pour connaitre la définition de bâbord et tribord, c’est ici) Rien de très compliqué. Certains navigateurs au long court apprécient aussi son confort, sur de longues navigations. En effet, avec une barre à roue, on peut naviguer debout, assis, sous le vent ou au vent. Les mouvements, démultipliés, ne réclament pas beaucoup d’efforts.
Dans le même temps, c’est aussi ce qui déplaît à certains barreurs. La barre à roue ne rend pas toutes les sensations et tous les comportements du bateau. Dans le même temps, le fait que les mouvements soient démultipliés rend la barre à roue moins précise qu’une barre franche.
Avantages et inconvénients de la barre franche
Si la barre franche est systématique sur les bateaux de moins de 9 mètres, elle me semble indispensable sur des unités jusqu’à 10 mètres et peut être intéressante au-delà. Son avantage, en navigation, est tout d abord de l’ordre du confort. Elle prend moins de place dans le cockpit et permet au barreur de ne pas être isolé de l’équipage.
En navigation, si son utilisation est moins naturelle qu’une barre à roue, pour un non initié, son utilisation s’apprend très vite. Demandez aux enfants qui font de l’optimiste… En effet, il faut pousser la barre à bâbord pour aller à tribord et inversement. Son intérêt est que, contrairement à la barre à roue, la transmission, sur une barre franche est directe entre la barre et le safran. Si elle peut demander plus d’efforts, les sensations sont beaucoup plus importantes. On ressent directement le comportement du bateau. Un gros avantage pour apprendre la voile.
Enfin, pour augmenter le confort en navigation, on peut l’équiper d’un stick de barre.
Nombre de skippers et d’architectes ne s’y sont pas trompés. Preuve en est le nombre d’Imoca équipé d’une barre franche, la barre franche du figaro,…Mais si nombre d voiliers IRC sont équipés de barre à roue.
Et vous, quel est votre choix?
La première chose que j’ai faite en achetant mon SUN RISE 34, c’est de retirer la barre à roue. Une barre franche relevable, avec un stick, et on peut aussi naviguer debout, assis, au vent et sous le vent, sous pilote… Bien plus sensitif pour savoir quand la voilure demande à être réglée. Quant à la place dans le cockpit, y a pas photo. Grace à une grande table de cockpit, j’ai du coup pu le rendre convertible en « cabine de pont en plein air » pour y dormir la nuit sous les étoiles…exactement.
Bref, je confirme, pour une unité de 10 voire 11 mètres, la barre franche.. que du bonheur.
Je dit oui !
Barre franche, définitivement. J’ai un Sun Shine. et j’aime ressentir ce voilier de près, sous le vent
Bonjour à tous,
il semble que la barre franche ait le plus de succès
J’ai eu les deux barre franche sur un 7 métres ,et barre a roue sur mon Dehler 34 11,21ml aucune hesitation je préfere la barre a roue
Sur mon EDM en sortant marche arrière , le pilier de mon emplacement à 50 cm de l’étrave : la barre franche en butée et moteur lancé à plein régime pour un coup de fouet,je tourne à 90°sur place.
Bonsoir Thierry,
Voilà un exemple clair et net…
Merci de ce retour…
La barre franche sans hésiter, d’autant que la maintenance de l’appareil à gouverner en est simplifiée: pas de drosses qui coincent ou cassent, d’engrenages qui grippent ou se « bouffent », de barre de secours à chercher au fond d’un coffre et que l’on trouve parfois complètement rouillée; barre franche de secours souvent négligée et jamais essayée…ce qui aurait révélé son inadaptation totale à sa fonction !pas de vérins qui fuient ! et avec la barre franche, senti immédiat du bateau et de ses réglages. Mon gladiateur est parfois trop ferme à la barre au goût de ma femme, un peu viril comme un « cotre breton »; il me suffit de réduire un peu plus, c’est le signe que je suis trop chargé de toile. En Muscadet il y a 50 ans, c’état pareil; il n’y a que les safrans suspendus qui ont amené le « direction assistée ». Je les regrette un peu.
Barre franche sans hésiter, pour sentir si le bateau est trop toilé, et pour la place dans le cockpit.
En revanche : safran compensé obligatoire (pas un adepte de la direction de camion du Class 8 !).
Barra à roue sur le 41 pieds de mon frangin, barre franche sur mon petit Baroud’. Ma longue expérience en dériveur me fait aimer ma barre franche mais les deux sont adaptées à la taille (et le poids) du rafiot.