Pour sa 14ème édition, The Ocean race, la reine des courses au large en équipage accueillera des voiliers habitués aux tours du mondes, mais en solitaire, les IMOCA. Une grande première qui va encore augmenter l’internationalisation de ces bateaux très connus en France.
5 Imoca sur la ligne de départ de The Ocean Race
Pour la course à la voile, et notamment la course au large, le moment est particulier. En effet, la culture du Vendée Globe, largement dominée par les Français depuis des années, va mettre un pied dans un monde dominé par les anglo-saxons. The Ocean Race, un événement emblématique qui célèbre son 50e anniversaire et qui était autrefois connu sous les noms de Whitbread Round the World Race puis de Volvo Ocean Race va donc accueillir les imoca, cette année.
Ces monocoques seront, tout simplement, les bateaux de course au large les plus rapides qui aient jamais participé à The Ocean Race. Cinq des IMOCA à foils les plus performants seront poussés pour la première fois en équipage par des marins d’élite, à commencer par la première étape entre Alicante en Espagne et le Cap-Vert qui s’élance le 15 janvier.
Ces cinq équipages sont :

- Paul Meilhat (FRA) et son team sur Biotherm Racing,
- L’équipage de Kevin Escoffier (FRA) sur Holcim-PRB,
- Team Malizia menée par Boris Herrmann (GER),
- Charlie Enright (USA) et son équipage sur 11th Hour Racing Team,
- Benjamin Dutreux (FRA) et son team sur GUYOT Environnement-Team Europe.
Une course mythique pour de nouveaux records
Cette course autour du monde, en équipage est un parcours de 32 000 milles nautiques, qui comprend sept étapes offshore et des escales dans huit villes emblématiques autour du monde. La troisième étape, cette année, avec son parcours de près de 12 750 milles dans les mers du Sud, sera la plus longue de l’histoire de la course océanique.
Au fil de la course, nous découvrirons aussi ce qu’est une course en équipage en IMOCA avec des marins qui tenteront d’atteindre des limites encore inconnues de leur machine tout en prenant soin de ne rien casser pour devenir les premiers champions de la nouvelle ère de la course au large.
Phil Lawrence, le directeur de course, pense que des records pourraient bien être battus lorsque certains des nouveaux IMOCA seront poussés à fond dans les mers du Sud. Il faut donc s’attendre homologuer un nouveau record de distance parcourue en 24 heures sur l’épreuve – qui est actuellement de 602 milles en VO65 – et même pourquoi pas le record absolu de distance parcourue en 24 heures en monocoque, record de 618 milles, détenu depuis 2015 par le super-maxi Comanche.
Même si la troisième étape de la course, entre Le Cap et Itajaì (Brésil), sera l’étape phare de cette course de par sa longueur et les points qu’elle rapportera aux équipes, Phil Lawrence affirme qu’il y aura beaucoup de choses à jouer sur certaines des étapes côtières plus courtes. « L’étape entre Aarhus et La Haye est toujours délicate », dit-il. « Il y a beaucoup de zones d’exclusion et de parcs éoliens. Ensuite, la descente de la Manche et la ligne droite retour vers Gibraltar seront également deux parties délicates. La Méditerranée peut être pleine de surprise avec des conditions de vent très légers à cette période de l’année (mi-juin), donc je suis sûr que l’équipe gagnante fera tout pour assurer sa victoire avant de s’attaquer à la dernière étape. »
Le parcours de The Ocean Race

- 1re étape : Alicante (Espagne) – Cap-Vert, départ le 15 janvier, 1 900 milles nautiques.
- 2e étape : Cap-Vert – Le Cap (Afrique du Sud), départ le 23 janvier, 4 600 milles.
- 3e étape : Le Cap (Afrique du Sud) – Itajai (Brésil), départ le 26 février, 12 750 milles nautiques.
- 4e étape : Itajai (Brésil) – Newport, Rhode Island (États-Unis), départ le 23 avril, 5 500 milles nautiques.
- 5e étape : Newport (Etats-Unis) – Aarhus (Danemark), départ le 21 mai, 3 500 milles nautiques.
- 6e étape : Aarhus (Danemark) – La Haye (Pays-Bas), départ le 8 juin, 800 milles nautiques.
- 7e étape : La Haye (Pays-Bas) – Gênes (Italie), départ le 15 juin, 2 200 milles nautiques.