3 instruments de navigations que les smartphones et tablettes n’ont pas encore remplacés

L’électronique marine a fortement évolué depuis les premiers instruments de navigation. Certaines applications pour smartphones et tablettes, transforment ces appareils en véritables tableaux de commandes pour nos voiliers. Pourtant, certains instruments de navigations restent encore indispensables.

Si les plaisanciers des années 70 et 80 naviguaient sans autres instruments qu’un simple sextant, la plaisance a vu l’arrivée de nombreux instruments facilitant la navigation. Si certains sont nostalgiques de cette période, il faut bien avouer que cette électronique marine a aussi permis de démocratiser la plaisance, d’une certaine manière. Derrière les ventes de lecteurs de cartes GPS et capteurs météo, c’est bien toute une pratique de la plaisance qui est facilitée.

Cependant, il restait encore un frein à l’utilisation de ces instruments. Les tarifs pour des lecteurs de cartes, traceurs-GPS ou autres écho-sondeurs restent très élevés. Il n’est pas donné à tout le monde de s’offrir un lecteur de cartes de 8 pouces plus sa carte SD, ou autres.

Les smartphones ont, eux, permis de faciliter l’accès aux informations de navigations. Certaines applications sur Android ou l’AppStore, permettent de transformer vos écrans en véritables centrales de navigation. Il est, quand même, préférable de s’offrir un smartphone ou tablette renforcé, pour une utilisation marine.

Cependant, ces applications ne peuvent pas tout. Et certains instruments de navigation restent toujours indispensables. C’est le cas, entre autres, des sondeurs, lochspeedo et anémomètres, par exemple. Voyons pourquoi ?

Le Loch-speedo, pour la véritable vitesse du bateau

Aujourd’hui, avec les smartphones et traceurs GPS, il est tout à fait possible de connaître la vitesse du bateau. Cependant, cette vitesse est plus ou moins faussée. En effet, la vitesse donnée par ces GPS est celle du bateau, par rapport au fond. C’est à dire que le bateau vous donne la vitesse en fonction de la distance parcourue. Cette information est suffisante pour la grande partie d’entre nous. Cependant, si vous souhaitez connaître la véritable vitesse de votre bateau, ces données devront être complétées. En effet, nous ne naviguons que très rarement sur une eau plate et sans courant. Cela signifie que votre bateau va peut-être plus ou moins vite que la vitesse GPS. Le bateau peut être ralenti, ou au contraire favorisé par le courant, par exemple.

Dans ce cas, si vous voulez connaître cette vitesse, vous aurez besoin d’un Loch-speedo avec un capteur sous la coque. Ce capteur, sous forme d’une petite hélice, permet de connaître la véritable vitesse du bateau, par rapport à la surface de l’eau. Vous aurez donc, via un répétiteur, la vitesse du bateau sur l’eau. En fait, vous mettez en avant les qualités de votre carène. La grande majorité des fabricants d’électronique marine, comme Raymarine ou autres, proposent cet instrument de navigation. Alors à vous de vois si vous en avez besoin.

Le sondeur, un classique en navigation

Si un instrument de navigation est indispensable, c’est bien le sondeur. Aujourd’hui, il en existe pour toutes les bourses. Du simple sondeur avec répétiteur, au sondeur de pêche et écho-sondeur offrant une véritable visibilité des fonds, vous aurez le choix. Pour une navigation en croisière familiale, un sondeur simple sera largement suffisant.

Un sondeur permet de connaître la profondeur d’eau sous la quille du bateau ( ou depuis la surface suivant la façon dont vous le réglez). Il est donc indispensable pour naviguer dans des zones à marées, le long des côtes ou, tout simplement pour mouiller son bateau dans une baie.

Pour le coup, un smartphone sera bien incapable de vous donner la profondeur exacte sous le bateau. Même s’il existe des modèles de sondeurs avec applications, mais plus pour la pêche en barque. Là encore, il existe des modèles pas trop chers qui pourront être installés facilement sur votre bateau.

L’anémomètre, pour bien régler les voiles

Enfin, le troisième instrument qu’un smartphone ne peut pas remplacer, est la girouette anémomètre. Alors, je sais, qu’il existe des applications avec capteurs périphériques pour smartphones et tablettes qui existent. Mais concrètement, il s’agit bien d’instruments de navigation qui ne font que transmettre l’information à votre écran.

Les anémomètres vont apporter bien plus d’informations sur le vent qu’une simple girouette. Ces instruments de navigation vont vous donner la direction et la force du vent par rapport à la route du bateau et sa vitesse. C’est réellement un gros plus, en régate comme en croisière. Un anémomètre va vous permettre d’optimiser votre route, au près et d’anticiper les éventuelles besoin de réduire la toile, par exemple.

Une fois les capteurs installés en tête de mât, il n’y a plus qu’à les brancher au répétiteur dans le cockpit. Certains modèles transmettent même les informations, via une connexion sans fil.

Alors, bien évidemment, acheter un ensemble loch-speedo sondeur et anémomètre peut revenir assez cher. Mais vous pouvez toujours réduire la facture en optant pour un répétiteur multi-fonction. C’est-à-dire qu’un seul écran affichera toutes les informations des trois instruments. Enfin, il faut bien reconnaître que ces technologies sont éprouvées et que vos instruments seront efficaces de très nombreuses années, sans entretien majeur.

2 réflexions au sujet de “3 instruments de navigations que les smartphones et tablettes n’ont pas encore remplacés”

  1. 100% d’accord pour le sondeur, c’est un élément de sécurité indispensable.
    La vitesse surface nous permet par rapport à la vitesse fond de savoir si un courant nous freine ou nous pousse mais ne nous donnera pas l’heure à laquelle nous pourrons aborder la destination prévue: fera-t-il jour ou nuit, y aura-t-il assez d’eau pour passer, aura-t-on le temps d’arriver avant le mauvais ou doit-on trouver un abri plus proche ? ça c’est la vitesse fond (donnée par le GPS) qui nous le dira donc si c’est sympa de connaître le potentiel de vitesse du bateau ce n’est pas indispensable de connaître sa vitesse sur l’eau.
    Il en est de même pour la girouette-anémomètre et c’est bien de savoir ressentir la force du vent pour adapter sa voilure sans instrument car l’état de la mer est aussi un facteur important et l’anémomètre n’en tient pas compte.
    De plus si un combiné sondeur-loch speedo n’est pas trop onéreux et facile à poser, un anémomètre coûte assez cher et, pour les moins chers, nécessite une installation pas très simple.
    Je parle de croisière évidemment, en course, les besoins et les budgets ne sont pas les mêmes.

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