Les Initiatives Océanes pour ramasser les déchets sur la plage

Les Initiatives Océanes, organisées par l’association Surfrider ont lieu partout en France. Ces opérations ont pour objectif de nettoyer les plages, mais surtout de sensibiliser aux conséquences du plastique sur notre environnement.

Mers&Bateaux était sur le la plage du Cap Coz, à Fouesnant dans le Finistère, pour organiser une collecte de déchets sur la plage, dans le cadre des initiatives Océanes, proposées par l’assocation Surfrider. Nous étions une petite trentaine à avoir bravé les promesses de crachin breton pour nettoyer la plage du Cap Coz, en Bretagne Sud. Plusieurs enfants de l’école de Ker Goat Ar Lez, et leurs parents, étaient présents. Le skipper Paul Meilhat, en tant qu’ambassadeur de l’association SurfRider, était lui aussi présent, en famille. Le skipper du Pôle Course au large de Port la Forêt, a su orienter la collecte vers l’échange et la prise de conscience de l’impact des déchets.

Une plage propre?

L’actualité de la semaine avait déjà été chargée, en ce qui concerne la pollution plastique, notamment avec la prise de conscience de l’importance du ramassage initiatives oceanes continent de plastique.

L’idée, lors de cette matinée, était de voir l’impact que, nous même, nous pouvions avoir sur l’environnement. Mais dans un deuxième temps, l’idée était de prendre conscience que même une plage propre est polluée. En effet, en regardant la plage, surtout en cette saison, on se dit qu’il n’y aura pas beaucoup de boulot. Cependant, le constant est vite inquiétant. De nombreux déchets plastiques sont présents dans les algues ou les herbes de la berges. Mais ces déchets sont tellement petits que l’on peut passer à côté sans les voir. C’est notamment le cas de certains emballages plastiques, de morceaux de sacs, de fils nylon,…

Et le bilan, dans tout ça?

Après la collecte, est venu le temps de l’observation et de l’analyse. Les enfants ont été très actifs sur ce sujet. Entre l’observation des déchets, leur origine et le fait de savoir comment ils sont arrivés sur la plage, la participation de chacun a été active.

Le premier bilan de cette matinée est celui que tout le monde connaît. C’est de l’impact de nos déchets sur la nature. Nous avons trouvé des déchets qui ont du se balader, de toute évidence, comme des cartouches de chasse, des recharges de javel,… Nous avons aussi trouvé des cotons tige, des bâtons de sucettes et des mégots.

Au delà, ce qui est intéressant, c’est la prise de conscience de l’impact de nos navigations et de nos escales, en tant que plaisanciers. Et là, il faut avouer que nous pouvons faire quelques efforts. En effet, les déchets que nous avons le plus ramasser, en cette saison, sont des déchets venant de nos habitudes, en mer.

Nous avons récupéré beaucoup de morceaux de fil de pêche,  vraiment beaucoup. Dans le même temps, nous avons aussi ramasser de nombreux morceaux de garcettes, venant de nos bateaux….

Pour résumer, cette matinée est une vrai prise de conscience sur les déchets non visibles. Mais dans le même temps, elle fut pleine d’espoir, au vu de l’intelligence des enfants sur ces sujets. Ils nous montrent clairement le chemin à suivre.

Des rivières à l’Océan, l’enquête de Surfrider sur les déchets

La Fondation Surfrider a mené une enquête afin d’identifier et analyser les déchets arrivant sur le littoral et polluants les océans. Cette enquête s’intéresse aux déchets arrivant par les rivières. 80% des déchets océaniques proviennent des continents. Pourtant, peu d’études scientifiques existent pour identifier l’origine précise de ces déchets. Pour combler ce manque, Surfrider Foundation Europe lance en 2013le projet Riverine Input, visant à identifier et analyser les déchets présents dans les rivières.

Avec près de 90% de déchets plastiques, les incivilités, l’industrie mais aussi la réglementation des décharges légales sont en cause.«Un déchet jeté dans le lit d’un cours d’eau, c’est un déchet qui se dirige vers l’océan. Nous travaillons depuis notre création sur la problématique des déchets aquatiques. Pour comprendre et lutter plus efficacement contre cette pollution massive de l’océan nous avons décidé d’étendre notre étude aux rivières. Nous devons agir dès l’amont pour stopper l’arrivée des déchets dans l’océan» explique Gilles Asenjo, président de Surfrider Foundation Europe.

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Pour mener à bien le projet Riverine Input, une fois par mois pendant 3 ans, une équipe de Surfrider, appuyée par des bénévoles, collecte, trie et analyse les déchets retrouvés sur 8 points de collecte choisis dans les Pyrénées, le long de l’Adour et ses affluents. Un protocole spécifiquement créé permet en 2016 de dévoiler des premiers résultats scientifiques. Sur les 80 000 déchets analysés, 88% sont des plastiques et polystyrènes, 2,5% sont constitués de métal, 1,6% de verre, 2% de matériel sanitaire ou médical. Cotons-tiges, bouteilles et sacs plastiques, mégots, produits médicaux
mais aussi…poupées et jouets d’enfants constituent autant de déchets aquatiques recensés.

Des solutions concrètes pour limiter les déchets

Depuis 2008, les déchets aquatiques sont reconnus comme une pollution par la réglementation européenne concernant le milieu marin. Si l’usage des sacs plastique à usage unique est progressivement réduit au sein de l’Union européenne, la menace vient toujours notamment des cotons-tiges, couverts en plastique, lingettes et mégots de cigarettes.« Incivilités individuelles, problèmes de traitement des eaux usées, activités industrielles et agricoles sont autant de causes cumulées à la présence des déchets dans les rivières. Nous avons également constaté de nombreux écueils en termes de réglementations et de gestion de certaines anciennes décharges, possédant pourtant des autorisations en règles » explique Cristina Barreau, coordinatrice du programme déchets aquatiques.« Ce qui ressort de ces trois années d’études c’est qu’au final nous avons tous une part de responsabilité, citoyens, décideurs politiques et industriels.»
logo surfriderLa corrélation entre rivière et océan est aujourd’hui indiscutable. Grâce à cette étude, Surfrider a identifié les sources principales de pollution, l’objectif est désormais d’agir à ces niveaux-là pour trouver des solutions durables.
Retrouvez l’histoire de Riverine Input et les résultats détaillés sous le format enquête policière
menée par Surfrider.

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