La navigation par gros temps

Tout plaisancier navigue un jour ou l’autre dans du gros temps. Quelques précautions permettent d’éviter ennuis et casses.

Que cela soit volontaire ou pas, quel que soit son niveau d’expérience, tout plaisancier navigue, un jour ou l’autre, dans le gros temps. Entre stress, inquiétude et souvenirs inoubliables à venir, des précautions sont à prendre pour passer ce moment dans les meilleures conditions possibles. Celles-ci permettront de garantir la bonne santé de l’équipage et du bateau. Ces précautions passent, comme toujours, par l’anticipation, la préparation du bateau, mais aussi de l’équipage, en fonction de son expérience. ne sortez jamais en mer sans prendre connaissance du bulletin de météo marine.

Qu’est ce qu’une navigation par gros temps?

Le gros temps arrive avec les dépressions. Une dépression, en météorologie, est une zone de basse pression atmosphérique. Les dépressions sont souvent associées à des précipitations et à des vents violents, et peuvent causer des tempêtes et des orages. Les dépressions se déplacent généralement dans une direction générale vers le nord-ouest, et peuvent être classées en fonction de leur intensité. Les dépressions peuvent être petites et locales, ou plus grandes et couvrant de vastes régions.

Mais le gros temps arrive aussi avec des phénomènes météo très localisés. Ce sera le cas avec une brise côtière, par exemple. Une brise côtière est un type de vent qui se forme à proximité des côtes, généralement causé par la différence de température entre l’air sur la mer et l’air sur les terres. Les brises côtières se forment généralement le matin et en fin de journée, lorsque la température sur les terres augmente et devient plus proche de celle de la mer. Les brises côtières soufflent généralement de terre vers la mer, mais peuvent parfois souffler de la mer vers la terre. Les brises côtières peuvent causer des vagues et des courants qui rendent la navigation plus difficile.

En Méditerranée, les plaisanciers qui ont déjà navigué avec le mitral connaisse les difficultés qu’entraînent ces vents. Le mitral est un vent marin qui souffle du nord-ouest dans la région de la mer Méditerranée. Le mitral est causé par la différence de pression entre les hautes pressions de l’Europe de l’Est et les basses pressions de l’Afrique du Nord.

Préparer le bateau et l’équipage

La première chose à faire est de se préparer à affronter le mauvais temps. Cela passe bien sur par la météo, au port. Ce sera plus facile sur la côte atlantique ou le mauvais temps s’annonce, qu’en Méditerranée. Il est important de surveiller régulièrement les prévisions météorologiques et de rester informé des alertes émises par les autorités maritimes. Il est également important de se préparer en conséquence et de prendre les mesures de sécurité nécessaires pour protéger soi-même et son bateau.

Si vous êtes en mer, certains signes ne trompent pas et annoncent le changement de météo. Cela peut être le temps, des nuages sombres et bas, des vents forts et des rafales, des vagues hautes et des creux. Mais, vous pouvez aussi observer les autres voiliers. Des bateaux qui gitent au loin, des voiliers qui ont déjà pris un ris sont des signes qui ne trompent pas.

Se préparer à affronter le mauvais temps consiste, dans un premier temps, à ranger le bateau. Ranger le bateau va éviter que tout se balade à l’intérieur, et faciliter les manœuvres à l’extérieur en rageant bien bouts et effets personnels. Vérifiez bien que tout est bien amarré sur le pont. Pensez aussi à bien fermer les hublots…

L’équipage doit se préparer à affronter le mauvais temps. En effet, l’équipement personnel doit être à portée de main. Pour cela, autant passer cirés et salopettes de suite. Les harnais devront être à portée de main ainsi que ce qu’il faut pour éviter les déplacements à bord (nourriture, tablettes GPS,VHF portable, boisson,…). Il sera compliqué de se déplacer sur le voilier pendant un coup de vent.

Prendre un ris et réduire la toile

voilier sous genois

Il est toujours plus facile de prendre un ris avant que pendant le gros temps. Les quelques demi nœuds perdus seront gagnés ensuite. Il est, effectivement, plus compliqué de prendre un ris quand le bateau est malmené par les vagues ou une rafale qui rendent les manœuvres dangereuses pour un équipier. Et dans tous les cas le matériel appréciera. Pour continuer dans l’anticipation, préparez aussi vos bosses de ris dans l’éventualité d’une prise de ris supplémentaire pour garder le bateau équilibré.

Barrer à la vague

Dans le gros temps, en plus de tenir son cap, le barreur va devoir barrer avec les vagues. Barrer avec les vagues permet de ne pas user le bateau et l’équipage, de ne pas prendre les vagues de plein fout. Au près, le barreur doit abattre en montant sur la vague avant de lofer arriver en haut.

Au portant, tenir la barre peut devenir physique sur certaines carènes, notamment les plus anciennes. Il faudra penser à changer de barreur, si possible, ou à éviter les navigations trop longues.

Enfin, si la navigation devient un danger, pour le bateau et l’équipage, il faut prendre la fuite, en changeant d’allure, vers le grand largue.

Les bons gestes du plaisancier dans la tempête

  • Évitez de naviguer si possible : C’est une évidence, mais du mauvais temps est prévu, il est préférable de ne pas prendre la mer. Si vous êtes déjà en mer et que les conditions se détériorent, cherchez un abri sûr le plus rapidement possible.
  • Réduisez les voiles : Nous l’avons vu plus haut, si vous devez naviguer, réduisez les voiles pour réduire la surface exposée au vent.
  • Il est important de ne pas surcharger le bateau, cela diminue la stabilité et augmente les risques de chavirement.
  • Protégez votre équipement : Assurez-vous que tout l’équipement à bord est solidement fixé et protégé contre les intempéries.
  • Gardez un œil sur les autres bateaux : Restez vigilant et gardez un œil sur les autres bateaux autour de vous. Si un bateau a des problèmes, vous pourriez être en mesure de lui porter secours.
  • Restez en contact avec la terre: Assurez-vous que vous avez des moyens de communication fonctionnels à bord, comme VHF ou un smartphone, pour rester en contact avec les autorités maritimes et les autres bateaux.
  • Mangez: ce nourrir est très important pour éviter le froid et la fatigue.
  • Surveillez les prévisions météo : Soyez conscient des prévisions météo et des alertes émises par les autorités maritimes. Restez informé des conditions en cours et à venir.
  • Soyez en bonne condition physique : Naviguer en pleine tempête peut être épuisant physiquement et mentalement. Assurez-vous d’être en bonne condition physique avant de prendre la mer.

Enfin, le plus important: Emportez des équipements de sécurité adéquats, surtout l’équipement de sécurité obligatoire, mais aussi l’équipement bateau indispensable.

1 réflexion au sujet de « La navigation par gros temps »

  1. Merci Ronan pour cet article. L’anticipation est – comme toujours – la clef.
    Ne pas oublier de se nourrir, voire de piquer un somme, avant l’arrivée du gros temps car une fois dedans, ce ne sera plus envisageable.
    Éventuellement prévenir les proches à terre que la baston arrive mais que vous êtes informés et préparés, quelles sont vos intentions de manœuvre et quand vous prévoyez de donner des nouvelles.

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