Romanée, un voilier qui est passé de la course à la grande croisière

Le Romanée est un voilier qui a fait rêver nombre de candidats au grand départ, pour une transat vers les Antilles ou autour du monde, et ces histoires de grandes croisières, mais aussi de courses au large, en ont fait une légende.

L’image du Romanée est associée à la grande croisière. Sa réputation de voilier puissant et marin a toujours attiré les candidats pour une transatlantique, voire plus. Mais cette construction en aluminium est aussi un voilier rapide qui était pensé et construit, à l’origine, pour la course au large.

Le Romanée, le voilier d’une histoire d’amitié

Ce plan Harlé de 10.20m a commencé sa carrière entre les mains d’Hervé Quiviguer et Henri Lequesne. Ces deux régatiers souhaitaient construire un course croisière performant en aluminium. Le résultat est là avec deux victoires sur la Channel Race et Cowes Dinard. Quelques podiums plus tard et après de belles croisières, les deux propriétaires décident de faire, de leur voilier une série, et se tournent vers le chantier Pouvreau. Celui-ci souhaitait lancer une production de voiliers en aluminium. C’est la naissance du voilier Romanée. 166 unités seront construites entre 1972 et 1980, un beau succès.

Un voilier racé et confortable

La construction du Romanée n’a jamais été prise à défaut. C’est une des rares séries en aluminium, de l’époque à être construite en forme. C’est-à-dire sans bouchains. La méthode de construction était inspirée des chantiers hollandais, très en avance sur les constructions acier pendant cette période.

Le Romanée a été proposé en deux versions. Une version PTE, plus axée croisière (1.57m) et une version plus orientée course avec un tirant d’eau de 1.80, dite GTE. La différence entre ses deux versions se situe surtout dans le cockpit et en l’absence de cabine avant sur la version course, remplacée par une soute à voiles. La version PTE bénéficie d’un cockpit plus dégagé avec un rail d’écoute de grand voile au pied de la descente.

A l’intérieur, les espaces sont ouverts, plutôt dans l’air du temps de maintenant. Il y a beaucoup de volume. Un vrai bateau de voyage, pensé pour la vie en mer. Deux banquettes à l’arrière, vraiment utilisables s’ouvrent vers une immense table à cartes et un véritable espace cuisine. A l’avant, suivant la version, on trouvera une soute à voiles ou une cabine.

Notre avis sur un Romanée d’occasion

En mer, le Romanée est un voilier très sécurisant. Son comportement est sain. Très rapide au portant, il sera toujours agréable en croisière. Un romanée d’occasion est donc un excellent choix pour de la croisière.

Fiche technique Romanée

Longueur de la coque 10.2 m
Longueur à la flotaison 8.25 m
Largeur 3.52 m
Tirant d’eau 1.85 ou 1.45 m
Poids 4950 kg
Lest 1800 kg
Voilure 62 m2
Grand voile 20.4 m2
Génois 42.5 m2
Spi 89 m2
Catégorie 1
Jauge 9.9 Tx
Moteur 27 cv
Matériau Aluminium
Cabines 02/03/17
Couchettes 08/09/17
Hauteur sous barrot 1.84 m

3 réflexions au sujet de “Romanée, un voilier qui est passé de la course à la grande croisière”

  1. J’ai navigué sur « Romanée » (#1) avec Henri Lequesne et une bande de cousins, et j’y ai appris ce qu’est la voile au grand large, tout comme une vingtaine de personnes avant moi. Henri étant célibataire, il était particulièrement généreux avec ses neveux. Un vrai gentleman qui démontait ses toilettes en blazer et dont une chemise ne tenait plus qu’avec un bouton. J’ai appris de lui que le skipper se doit de payer TOUS les repas de l’équipage et je me tiens à cette habitude salutaire. Nous avons aussi couru une Cowes week en 1990, où Romanée, qui naviguait sous IOR Classe III, a gagné la première étape (Cherbourg – Exmouth (euh, pas sûr) via Cowes). L’étape Cowes-Dinard a été un grand moment: Fort vent arrière, nous avons fait décoller Romanée sous grand spi et tenu la dragée haute à des voiliers nettement plus gros, dont Kriter VIII, qui nous observait un peu éberlué par une bande de copains suffisamment fous pour tenir une nuit entière de cette manière. Tenir la barre franche dans ces conditions tenait de la torture.

    Bref, je confirme tout ce que vous avez écrit sur ce voilier extraordinaire, et ses non moins extraordinaires fondateurs.

  2. Moi il m’a laissé un souvenir super. Si je gagne au loto j’en achète un !
    La barre franche c’est ce qui permet de ressentir la mer et le bateau, d’anticiper.
    Par F8-9 c’est important. Bon après une nuit retire sa main en la faisant glisser, elle ne s’ouvre plus. Mais un bon bol de soupe bien chaud et c’est OK.

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