La sécurité en mer. Episode 2

La sécurité en mer. Si la sécurité passe par de la prévention, nous allons voir aujourd’hui la prévision.Voici le deuxième épisode de notre série sur la sécurité en mer

La sécurité en mer est un enjeu majeur pour le plaisancier, comme pour la collectivité. Nous avons vu, dans le première épisode sur la sécurité en mer, l’importance de le prévention. Cette sécurité, dite passive, est l’ensemble des mesures prises pour éviter la naissance d’un risque.

Marc HELARY, formateur et dirigeant d’ Infornav, après cette première explication de texte, nous parle de la sécurité active. les lignes ci dessous sont écrites par Marc lui même.

La sécurité active

La prévision nautique concerne l’attitude à avoir, les gestes à effectuer lorsque le risque est présent. Et notamment, il vous faut connaître les allures de sauvegarde afin de pouvoir mettre en sécurité rapidement l’équipage et le bateau. Lors des incidents de bord, il suffit d’acquérir les gestes réflexes pour enrailler rapidement la réaction des catastrophes en chaîne. Gagner en efficacité sans perdre de temps lors de l’alerte en mer.

Et enfin pour l’homme à la mer,

  • Agissez en connaissance de cause
  • Utilisez la méthode la plus adaptée
  • Sachez traiter l’homme à la mer
  • Faire un bilan médical est essentiel
  • Utilisation des radios communications n’est plus a démontrer

Seulement, pour être passé par de nombreuses écoles de croisière en tant que formateur, et concernant l’homme à la mer, souvent une seule méthode est utilisée !!! Ces mêmes écoles pensent même que leur méthode est magique parce qu’eux même ont été formés par cette méthode et qu’ils savent l’utiliser à la perfection et par conséquent la transmettre avec un intérêt vif qui est de dire que leur méthode fonctionne mieux que toutes les autres.

C’est donc une hérésie de croire qu’il existe une seule méthode de récupération de l’homme à la mer !!! En effet, tout dépend des circonstances, des causes, et des aptitudes de chacun.

« Un homme à la mer !!! » a crié l’un des équipiers de bord, la panique s’installe, y compris pour un équipage averti ! qui perdra au mieux et en connaissances de cause environ 50% de ses moyens !

La vie de l’homme à la mer ne tient qu’a 3 liens,bouee de sauvetage

  • Le lien visuel, celui qui nous permet de garder le contact
  • Le lien psychologique, qui nous permet de rassurer la victime et nous même également
  • Le lien physique qui permet la récupération de l’homme à la mer

Ces 3 liens permettent assurément de maintenir en vie un homme à la mer suffisamment longtemps afin de se donner le temps nécessaire à la récupération.

L’homme à la mer est-il conscient ou dans le coma ? La, ça se complique s’il est dans le coma !!! Et oui il va falloir composer avec un élément qui va vous donner du fil à retordre parce qu’il vous faudra absolument que le bateau soit à l’arrêt pour vous permettre de le hisser à bord. Lancer une bouée de sauvetage ne sera pas suffisant.

Le hisser ! Mais avec quoi ?

 * Un palan

En tout cas avec un moyen efficace, car un homme à la mer qui pèse 80 kgs, une fois mouillé dans ses vêtements il va peser bien plus lourd.

Et puis, sans Vêtement de Flottabilité Individuel, généralement sa position sera d’être la face vers le fond de la mer, il faudra donc rapidement le retourner. Ce qui pourrait impliquer de mettre quelqu’un à l’eau capelé au bateau pour assurer son retournement et la libération des voies aériennes. C’est effectivement discutable puisque vous mettez à l’eau une 2ème victime potentielle.

Admettons vous l’avez récupéré, hissé à bord, toujours dans le coma, il ne ventile plus (il ne respire plus) !

En fait, vous avez récupérer l’homme à la mer, ok vous avez fait 50% du travail, il vous faut maintenant traiter la victime, alerter les secours, et éventuellement le préparer pour un hélitreuillage.

C’est un cauchemard, on pourrait croire que le sort s’est acharné sur vous, mais non malheureusement, il faut se préparer à toutes les éventualités.

Ces situations sont souvent le résultat tragique d’une incompétence notoire, parce qu’aussi vous avez mis trop de temps, parce que votre équipier n’avait pas son gilet ou tout simplement vous vous étiez dit que cela ne pouvait pas vous arriver et que par conséquant, vous n’étiez pas entrainé.

Voilà, pour finir sur ce sujet, je tiens à remercier Marc pour ce partage de bonnes pratiques et de conseils. Son approche de la formation est vraiment intéressante. je vous invite fortement à visiter son site et vous renseigner sur son approche de la formation à la navigation. Dans tous les cas, retrouvez ses conseils, au complet, ici.

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