3 petits voiliers transportables pour s’amuser sur l’eau, à moins de 5000 euros.

La voile n’est pas un sport élitiste, et certains le voiliers le prouvent. Voici trois voiliers qui, pour moins de 5000 euros, peuvent apporter beaucoup de plaisir sur l’eau.

Faire de la voile, c’est aussi le plaisir de tirer des bords, de pousser son bateau et de se mouiller, dans tous les sens du terme. Si certains d’entre nous aiment partir plusieurs jours en croisière, l’été et le week-end, aux beaux jours, d’autres vont préférer sortir quelques heures pour le plaisir de ressentir le vent dans le visage et le grisement de voir l’eau défiler sous la coque.

Aujourd’hui, Mers&Bateaux s’adresse à ces derniers. Nous vous présentons 3 petits voiliers transportables qui procureront beaucoup de plaisir aux mangeurs d’écoutes sans budget. Ces trois voiliers sont non seulement rapides, amusants, mais en plus, ils sont costauds et permettent de partir quelques jours en mode camping côtier. Et tout cela pour moins de 5000 euros, et faciles à transporter. Ces trois bateaux ont les caractéristiques suivantes :

  • Moins de 8 mètres
  • Transportable
  • Cabine pour dormir
  • Lest mobile pour faciliter la mise à l’eau
  • Qualité de construction éprouvée
  • Disponible à moins de 5000 euros.

Jeanneau Fun, un voilier à redécouvrir

Voilier jeanneau Fun
Photo Jeanneau

Voici un voilier trop méconnu. Cela est dû à son histoire sans doute. Au début des années 80, le chantier vendéen Jeanneau souhaite proposer un voilier de série pour faire de la régate en monotypie. Le chantier se battra pour en faire le monotype de la Fédération Française de Voile. Mais le Fun sera délaissé au profit d’un autre voilier que nous allons découvrir plus bas, le First Class8.

Quoi qu’il en soit, le Fun sera produit à plus de 500 exemplaires. Il sera fabriqué par Jeanneau de 1982 à 1988. A partir de cette date, Les Constructions nautiques Angloises reprendront les moules et assureront la production et la distribution. Plus tard, un chantier italien, dont j’ignore le nom, a continué à le proposer quelques années.

Ce plan Joubert-Nivelt est longtemps resté un excellent voilier de régate, capable encore de se défendre aujourd’hui en OSIRIS. C’est un voilier très rapide et très fonctionnel. Le pont est très bien pensé, peu technique et fonctionnel. Le bateau peut être mis entre toutes les mains.

Sa cabine est vraiment spartiate. Cependant, elle permettra de passer une nuit à bord en mode camping.

Bénéteau First Class8, le retraité des régates

First Class8
Photo Bénéteau

Le deuxième voilier de notre sélection est le First Class8. Contrairement au Fun, ce monotype de régate est connu de tout le monde. Je pense que tous les skippers pros de plus de 35 ans ont navigué et fait leurs classes sur ce voilier.

Ce plan Finot, auquel Jacques Fauroux a participé, a été construit par le chantier Bénéteau. A ses débuts, en 1982, c’est le concurrent direct du Fun. Mais c’est ce dernier qui sera retenu pour être monotype fédéral. Ce qui assurera son succès commercial. Près de 1000 exemplaires seront produits jusqu’en 1997.

Le First Class8 est assurément un des meilleurs voiliers de régate de l’histoire de la plaisance française. C’est un bateau rapide et très bien construit. Les équipages ont pu tirer dessus pendant des années, le bateau ne devrait pas avoir trop bougé ( tout est relatif bien évidemment au vu de l’âge du bateau).

Le First Class8 sera sans doute plus technique à faire marcher que le Fun ou le Surprise que nous verrons plus bas. C’est un bateau qui demande des efforts et de la concentration. Le gréement est assez technique et le toucher de barre pas le plus agréable. Cependant, il a pour lui une belle cabine qui invitera à la croisière pendant plusieurs jours.

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Archambault Surprise, le plus populaire

surprise-voilier

Voilà sans doute la star de nombreux plans d’eau. Le Surprise navigue partout, en mer, sur lac et en rivière. A ses débuts, c’est même sur le lac Léman qu’il trouve ses premiers propriétaires, et inconditionnels. L’histoire de ce voilier est vraiment atypique, vous la retrouverez sur la présentation du Surprise.

Le Surprise a été dessiné par le cabinet Joubert-Nivelt. Il sera produit par le chantier Archambault à partir de 1976. le chantier le gardera au catalogue jusqu’à son dépôt de bilan, en 2015. Certaines tentatives seront prises pour essayer de relancer la production du bateau, mais sans succès. Quoi qu’il en soit, près de 1600 exemplaires seront produits. Un vrai succès.

Le bateau à l’avantage d’être polyvalent. Si le Surprise est devenu une star des plans d’eau lorsqu’il s’agissait de régater entre trois bouées, le bateau a été pensé comme un day-boat familial. C’est donc un voilier simple à naviguer, rapide mais sécurisant. Sa cabine permettra aisément d’envisager quelques jours de camping à bord.

Le bateau a été proposé en version quille relevable, mais aussi quillard et biquille. Il a été relooké à deux reprises. Une première fois en 1991, puis une seconde en 2001. Pour un budget de moins de 5000 euros, il faudra regarder vers les premiers modèles, voire les seconds, jusqu’aux années 93-95 sans doute.

Pour conclure, il est tout à fait possible de s’amuser facilement et à moindre frais sur l’eau. Si ces trois voiliers sont parfais, je suis sûr que vous en avez d’autres à proposer. Ajoutez les en commentaire…

10 réflexions au sujet de “3 petits voiliers transportables pour s’amuser sur l’eau, à moins de 5000 euros.”

  1. Merci Ronan pour cet article.

    Ces bateaux peuvent-ils être placés sur des remorques facilement ou faut-il un treuil et une remorque spéciale ??

    Merci

    • facilement, c’est beaucoup dire. le côté transportable permet surtout de se passer de chantier, pour l’hivernage. mais il semble compliqué de les transporter après chaque navigation.

  2. Bonjour,
    La voile n’est pas un sport elitiste !
    Permettez moi d’être un peu plus nuancé
    _5000€ pour naviguer sur 7 ou 8 m donc habitable, pour certains ça n’est pas une petite somme ! C’est le prix d’une petite voiture d’occasion,
    bien utile pour se rendre travail.
    _ Il faut prendre en compte le prix du port, (1800€prix moyen
    L’assurance(300€ environ)
    L ‘entretien annuel, moteur et carénage donc grutage( 700€ en faisant soit même)
    Donc annuellement 2800,€ soit 233€ par mois enfrais fixe ,on ne tient pas compte des frais supplémentaires, remplacement du gréement dormant tous les dix ans,du courant bade UV ..
    De l’instrumentation, des pièces d’usure moteur, pipe échappement, nettoyage de l’échangeur, joint volvo, bague hydrolube….
    Je ne pense pas que des personnes au smig, puissent prétendre à cette pratique.
    J’ a le suivi à l’euro près de mon oceanis 320, acheté en 2015 ,avec reprise de mon first 30000€,à ce jour,j’en suis 30200€ de frais sur 7 saisons .(30200/7= 4315 par an) soit
    Entretien 350€ par mois585€
    Anneau 200 €
    Assurance 35€ par mois
    Coût mensuel 585€ sur 7 saisons

    Je précise que certains frais auraient pu être évités ( geanaker , sur bout dehors, survieneyve, équipement hauturier complet, panneaux solaire 1 fixe plus un souple sur bikini, une annexe et moteur neuf ,dormant neuf…. )
    Le bateau est opérationnel.
    Donc je pense, à part la voile légère, qui est abordable, des que l,’on passe à de la voile habitable, il y a des frais incompressibles, bien sûr si l’on veut avoir un bateau digne de ce nom, pas » une poubelle ou un cageot » comme le dit la chanson.
    Ca reste quand même élitiste !

    • Bien évidemment jean Pierre, tes arguments sont imparables. Mais il est quand même possible de s’en sortir sur des petits voiliers, en faisant un maximum de choses soi même. Mais, effectivement, le budget 0 n’éxiste pas.

    • Il existe un moyen de réduire les coûts et augmenter le plaisir de naviguer, Ça s’appelle la co propriété.
      Pour l’avoir pratiquer à 4 reprises sur des bateaux de 10 à 14m
      Je n’en garde que des bons souvenirs et j’ai pu faire plein de belles navigations que je n’aurais pas pu faire seul.
      Pour moi c’est la clé, car aujourd’hui trouver une place de port devient prohibitif.
      Et en plus de cela les ports sont remplis de bateaux ventouses.
      Cordialement
      Guy courvoisier

  3. Bonjour Ronan,
    Pourrais tu faire un article similaire sur les moins de 7 mètres car les frais de port ne sont pas les même? Merci.

  4. Je serais très heureux si vous élargissez la gamme de bateaux ,
    maintenant que nous avons atteint l’âge de +55 ans et , nous ne regardons pas la vitesse de course pure, mais plutôt le fait de ne pas prendre continuellement de coups de tête 😉
    Je vous demande en amitié d’insérer des bateaux +1985 1995 comme le Tonic 23, SO ,Sun odessy 24.1
    Beneteau 24 QR avec un oeil pour les vieux retraités 😉 donc,,
    facilite les manœuvres par mer assez agitée comme Portugal
    insubmersible et facile à manœuvrer aussi si possible de descendre à l’eau seul sans la grue (150 +150)pour pouvoir faire du camping nautique « nomade »
    j’exemple ,,69 + je cherche un 24 qui a une quille « plate »,pour augmenter la puissance moteur +25 ,pour me sortir de gros soucis si je trouve mauvaise mer 😉 e pas a la dérive , parce que je suis seul ,,, Merci Alberto

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