90 skippers seront au départ de la mini-transat

Le départ de la Mini-transat 2023 sera donné le 24 Septembre, aux Sables d’Olonne. 90 skippers, sur le voilier de 6,50 mètres, partiront à l’assaut d’une aventure unique dans le monde de la voile.

Quelle course a fait plus rêver plus de jeunes skippers? Quelle course permet à des petits budgets de partir sur une transatlantique? Quelle course réunit des amateurs et des jeunes skippers se préparant à devenir les grands noms de demain? De toute évidence, la Mini-Transat n’a pas de courses au large équivalente.

Une course qui fait partie de l’histoire de la plaisance

carte mini-transat

la Mini Transat est une épreuve en solitaire, dépourvue d’assistance et de tout moyen de communication moderne. Depuis sa création, en 1977, grâce à l’initiative visionnaire de Bob Salmon, l’histoire de la Mini-transat est liée à l’histoire de la classe Mini. elle représente une aventure maritime à part entière. Elle puise ses racines dans l’esprit audacieux des premières traversées transatlantiques.

Au fil des années, près d’un millier de marins ont osé traverser l’Atlantique en solitaire grâce à cette course. Pour la plupart d’entre eux, cette expérience est une parenthèse improbable dans leur vie, une fenêtre ouverte sur la réalisation d’un rêve, une aventure visant à éprouver leur résilience et à se sentir vivants et sereins. Pour d’autres, cette course a été le tremplin qui les a propulsés vers une carrière professionnelle dans le monde de la navigation océanique.

La 24e édition de la Mini Transat, avec ses 90 marins, ne fait pas exception à cette diversité. Les participants présentent une mosaïque de profils, de parcours, d’ambitions et d’origines, créant ainsi un melting-pot captivant qui promet une compétition épique et une expérience humaine riche en enseignements.

Une course unique

mini transat
© Vincent Olivaud

Cette se distingue par sa capacité à engendrer de magnifiques aventures humaines, mais aussi parfois des tragédies. Elle incarne avant tout une épopée discrète, portée par des marins solitaires, mais solidaires, ce qui en fait le mouvement collectif le plus beau et le plus unique de la voile moderne.

Pour Martin Oudet (numéro 871, à bord de « Vaincre le mélanome »), médecin urgentiste au Centre Hospitalier du Scorff à Lorient, la Mini Transat est une aventure totale et intense, une expérience où l’on se trouve au plus près des éléments. C’est un engagement permanent qui demande de mobiliser toutes ses ressources en solitaire. Pour lui et la grande majorité de ses concurrents, l’essence de cette course réside dans l’esprit d’aventure, dans la recherche du risque et de l’inconnu, ainsi que dans le désir de sortir de sa zone de confort pour explorer de nouveaux horizons.

Sylvain Karpinski (numéro 1055, à bord de « Gusta ») partage cette passion pour l’inconnu. Tout comme Philippe Bréquin (numéro 1039, à bord d' »Audilab »), Yannick Deschand (numéro 1040, à bord de « Corto – Voiles sans Frontières »), Antoine Tricou (numéro 940, à bord d' »Esprit Nature ») et de nombreux autres participants, il a déjà relevé d’énormes défis, tels que le ralliement en solitaire de Montréal à Ushuaïa à vélo, couvrant une distance totale de 18 000 kilomètres. Pour eux, l’exploration est une véritable motivation, et la Mini Transat est une étape cruciale dans leur quête d’apprentissage complet de la voile, en vue de projets futurs, tels que la traversée du passage du Nord-Ouest en Arctique.

Cette édition 2023 compte parmi ses 27 skippers internationaux, perpétuant ainsi la tradition historique de rassembler environ 30% de participants venus d’ailleurs. Tous ensemble, ils sont prêts à se lancer, à bord de leurs voiliers Mini 6.50, dans cette incroyable aventure océanique, où chaque mile parcouru est un pas de plus vers la découverte de soi et du monde qui les entoure.

Mini-transat, une course féminine

Un cru qui s’annonce, une fois encore exceptionnel. Et pour cause, pour la deuxième édition consécutive, les organisateurs ont décidé d’ouvrir l’épreuve à 90 participants – contre 84 initialement prévus – afin de répondre au mieux à l’engouement toujours plus fort que suscite l’épreuve.

En France mais aussi à l’étranger. Jamais autant de nations n’ont d’ailleurs été aussi représentées. La preuve, pas moins de 17 pays différents (Argentine, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Espagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Luxembourg, Pologne, Slovénie, Suisse, Uruguay, Venezuela) font partie des rangs contre onze et 14 lors des trois dernières éditions. L’autre très bonne nouvelle c’est que jamais non plus les femmes ont été aussi nombreuses. Cinq en 2015, dix en 2017, huit en 2019 puis en 2021, elles sont cette fois 14 à s’aligner au départ.

Mieux, c’est également la première fois qu’elles sont autant à pouvoir prétendre à la victoire ou, à tout le moins à un podium, notamment chez les Proto avec Laure Galley (1048 – DMG MORI Sailing Academy 2), Caroline Boule (1067 – Nicomatic), Marie Gendron (1050 – Léa Nature) ou encore Thaïs Le Cam (1068 – Frérots TPM). Pour mémoire, à date, seules trois femmes ont réussi à se hisser dans le Top 3 : Isabelle Autissier en 1987, puis Justine Mettraux et Clarisse Crémer en bateaux de Série en 2013 puis en 2017. « Je pars clairement pour jouer le haut du tableau. Reste que quelque-soit le résultat, si j’arrive au bout, ce sera une super expérience », commente la skipper-stagiaire du DGM MORI Sailing Team qui pense d’ores et déjà à « l’après ». « Ce que je veux faire depuis des années, c’est du Figaro et ce passage par la Classe Mini 6.50 est, pour moi, un moyen de mettre un pied dans le milieu car il représente un super apprentissage mais également un beau marchepied ». 

Une course qui a lancé de grands noms de la voile

La Mini Transat, une épreuve à nulle autre pareille, a servi de tremplin à de nombreux marins pour forger leur réputation avant de devenir des légendes de la voile. Des noms illustres tels que Yannick Bestaven, Jean-Luc Van Den Heede, Bruno et Loïck Peyron, Yves Parlier, Laurent et Yvan Bourgnon, Roland Jourdain, Catherine Chabaud, Lionel Lemonchois, Michel Desjoyeaux, Thierry Dubois, Ellen MacArthur, Thomas Coville, Tanguy de Lamotte, Thomas Ruyant, Sam Davies, Clarisse Crémer, ou encore Ian Lipinski, pour n’en nommer que quelques-uns, ont tous affronté les défis de cette course exceptionnelle, où la principale compétition se joue contre soi-même.

Pour ces marins, s’attaquer à un défi aussi exigeant que la Mini Transat, telle que le souligne l’Argentin Federico Norman, est une manière de se prouver des choses importantes à eux-mêmes. Ils sont tous préparés à vivre une expérience humaine hors normes, un voyage au pays des extrêmes, mêlant folies, blessures, questionnements et joies. Le coup d’envoi de cette incroyable aventure sera donné le dimanche 24 septembre à 14 heures, au large des Sables d’Olonne. Les marins devront parcourir un total de 4 050 milles nautiques pour atteindre Saint-François, en Guadeloupe, en passant par Santa Cruz de La Palma, aux Canaries. Une épreuve qui promet une fois de plus de repousser les limites de l’endurance humaine et de la ténacité.

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