Connaître les catégories de conception ou de navigation d’un voilier est toujours une information importante avant l’achat du bateau. Mais c’est aussi une information qui peut être utile avant de partir pour une croisière , même semi-hauturière. Présentation de cette réglementation et de l’incidence sur nos programmes de navigation.
Nous n’achetons pas tous un bateau pour les mêmes raisons. Certains d’entre nous vont adorer naviguer en mode cabotage quand d’autres vont vouloir regarder vers l’horizon. Certains d’entre nous vont rentrer au port dès que le temps devient gris quand d’autres vont vouloir tester leur peur dans le gros temps. Et pour chaque programme, il y a un voilier différent. Oui, je vous entends, un voilier hauturier est capable de tout faire, même si j’ai un doute. Mais l’inverse n’est pas toujours vrai, même si, là encore, un Django 770 pourra partir faire un tour du monde.
En fait, un voilier est conçu pour affronter certaines conditions météorologiques, et plus précisément un état du mer et une force de vent. C’est important de le savoir, car entre une voilier de catégorie A et un voilier de catégorie B, vous ne ferez pas la même chose.
Depuis 1998, des normes spécifiques ont été établies pour garantir la sécurité à bord. Ces catégories, essentielles pour tout propriétaire ou futur acheteur, sont déterminées principalement par la capacité du bateau à naviguer dans certaines conditions de vent et de mer.
Comprendre les catégories de conception depuis 1998
La classification des bateaux par catégories de conception est un standard européen mis en place pour assurer la sécurité sur les plans d’eau. Cette catégorie est indispensable à toute francisation et donc immatriculation du bateau. Avant cette date, la classification se faisait selon les catégories de navigation, basée principalement sur la distance de navigation acceptable loin d’un abri. Voici les quatre principales catégories de conception que chaque propriétaire doit connaître :
- Catégorie A : Bateaux aptes à affronter des vents jusqu’à la force 9 et une mer avec des vagues pouvant atteindre jusqu’à 10 mètres.
- Catégorie B : Conçus pour des vents allant jusqu’à la force 8 et une mer jusqu’à 8 mètres.
- Catégorie C : Conçus pour des conditions plus calmes, jusqu’à la force 6 du vent et des vagues de 4 mètres.
- Catégorie D : voiliers conçus pour des vents ne dépassant pas la force 4 et une mer légère avec des vagues maximum de 0,5 mètre.
Avant 1998 : Catégories de navigation et leurs implications
Mais si ces conceptions sont valables pour des bateaux construits après 1998, nous ne naviguons pas tous sur des bateaux construits après cette date. Loin de là. Nos bateaux d’occasion sont souvent beaucoup plus vieux.
Pour les bateaux mis en marché avant 1998, on utilisait des catégories de navigation qui étaient principalement focalisées sur la distance du rivage où le bateau pourrait éventuellement circuler en sécurité. Ce concept offrait six classifications, informelles mais utiles pour comprendre l’usage sécuritaire d’un bateau suivant son potentiel de résistance aux conditions météorologiques défavorables :
- Sans limite de distance du rivage.
- Jusqu’à 200 miles marins hors abri.
- Jusqu’à 60 miles marins.
- Jusqu’à 20 miles marins.
- Jusqu’à 5 miles marins.
- Jusqu’à 2 miles marins.
Le marquage CE et sa nécessité sur les bateaux depuis 1998
Chaque nouveau bateau mis en service dans l’Union européenne après le 16 juin 1998 doit avoir un marquage CE. Ce marquage certifie que le bateau répond aux exigences de sécurité conformément à l’annexe I du code de transport. Le marquage est accompagné par une déclaration de conformité indiquant notamment la catégorie de conception du bateau. Les informations détaillées doivent inclure :
- Nom du fabricant ou marque commerciale.
- Adresse de contact du fabricant ou de son agent.
- Signe distinctif CE gravé sur le bateau.
- Capacité maximale de charge et le nombre recommandé de personnes.