Le Trident 80 du chantier SMAP-Neptune est un voilier de 8 mètres qui a connu tous les succès, sur l’eau comme dans les ventes. Ce voilier de course-croisière peut encore proposer de belles navigations, bien restauré. Présentation d’un voilier d’occasion idéal pour s’amuser
Histoire du Trident 80
Lorsque le chantier SMAP-Neptune décide, en 1975, de se lancer dans la production de voilier, c’est un sacré pari. Alors, oui, le chantier construit déjà des bateaux à moteurs. Mais le marché des voiliers de plaisance est déjà bien occupé avec Bénéteau, Yachting France ou encore Mallard, pour ne citer qu’eux. Mais cela ne fait pas peur peur aux dirigeants du chantier.
Le chantier fait alors appel à un certain Daniel Tortarolo. C’est alors la naissance du premier voilier construit par SMAP-Neptune : Le Trident 80. Ce bateau va rencontrer un accueil très enthousiaste à sa sortie. Le succès sera tel que plus de 600 exemplaires du Trident 80 seront vendus jusqu’en 1988. Une carrière exceptionnelle. Et pour l’architecte français, c’est une reconnaissance qui va lui permettre de travailler aussi pour Yachting France, entra autres, avec le Jouet 920, par exemple.
Le Trident 80 sera suivi, au catalogue du chantier, par deux autres excellents voiliers : Le Neptune 625 et le Neptune 99. Il marquera le monde de la régate, comme l’Ecume de Mer avant lui.
Qualité marine du Trident 80
Le Trident 80 va tout de suite plaire aux régatiers et mangeurs d’écoutes. En 1976, il remporte la Semaine de La Rochelle. Et ce ne sera que le début de son palmarès.
Le Trident 80 se distingue tout autant en croisière qu’en régate. Chacun de ces programmes démontrant ses qualités dans des conditions de navigation spécifiques.
Le Trident 80 se révèle être un véritable compétiteur dès les premiers instants sur l’eau. Sa nature de régatier s’exprime pleinement, notamment dans les vents faibles ou il reste très agréable à la barre.
Dans des conditions de vent moyen à fort, sa capacité à remonter au vent reste remarquable, confirmant son penchant pour le près ( comme beaucoup de bateaux de l’époque). A l’inverse, ses performances au portant sont légèrement entravées par ses formes arrières pincées, limitant sa capacité à surfer aisément. Malgré cela, sa stabilité reste un point fort indéniable, assurant une navigation confortable et sécurisée.
Ce n’est pas pour autant que le Trident 80 n’est pas un voilier de croisière. Sa stabilité, favorisée par un lest représentant près de la moitié de son poids total, en fait un compagnon fiable en mer. De plus, ses espaces intérieurs généreux, grâce à son maître bau de 2,92 mètres, offrent un confort habitable appréciable pour les équipages.
Aménagements du Trident 80
Les aménagements du Trident 80 sont caractéristiques des années 70, avec un agencement qui reflète cette époque. À l’intérieur, on retrouve des aménagements typiques de l’époque, avec une couchette en forme de cercueil sur bâbord, accompagnée d’une table à cartes à sa tête. En face, sur tribord, se trouve le coin cuisine. Une cabine est aménagée à l’avant du bateau.
Le carré constitue un espace central, avec le cabinet de toilette positionné au niveau du pied de mât. À l’avant, une cabine en forme de V est présente, bien que son manque de rangements soit à noter. L’intérieur bénéficie d’une luminosité appréciable, cependant, les revêtements en liège et les surfaces blanches du contre-moule n’apportent pas de charme à l’ensemble.
Le moteur, un diesel in-board de 8 chevaux, est logé sous les marches de la descente.
Fiche technique Trident 80
| Longueur de la coque | 8 m |
| Longueur à la flottaison | 7.14 m |
| Largeur | 2.92 m |
| Tirant d’eau | 1.45 ou 1.60 m |
| Poids | 2 350 kg |
| Lest | 950 kg |
| Voilure | 38 m2 |
| Grand voile | 11 m2 |
| Génois | 26 m2 |
| Spi | 54 m2 |
| Catégorie | 2 |
| Jauge | 6.3 Tx |
| Moteur | 8 Cv |
| Matériau | Polyester |