10 équipements pour faciliter les manoeuvres en voilier

Certains équipements permettent de faciliter, voire sécurier les manœuvres, sur un bateau. Je vous propose une liste de 10 équipements indispensables pour des navigations en solitaire ou en équipage réduit.

En tant que plaisanciers, nous naviguons très souvent en famille, entre amis voire en solitaire, même le temps d’une journée. Ce qui signifie, très concrètement, que nous somme parfois seul, ou simplement deux pour les manœuvres de port, mais aussi en mer. Et nous savons tous que c’est lors des manœuvres que l’accident peut arriver, ou tout simplement l’erreur.

Dans le même temps, la navigation côtière n’est pas la navigation la plus facile. Au large, on a le temps de faire ses manœuvres ( sauf urgence évidemment) et on a de la place. Le long des côtes, nos manœuvres seront plus rapides. La proximité des côtes, de dangers éventuels et des autres voiliers imposent généralement d’être plus réactif.

Certains équipements pour notre bateau, et pour nous plaisanciers, sont alors très utiles pour faciliter les manœuvres, voire les sécuriser. Je vous propose, ici, une liste d’équipement que je trouve très utile à l’usage. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive et sera, je l’espère, complétée en commentaire. Je n’ai pas mis le frein de bôme, que je ne trouve pas très pratique. Si certains ont des avis contraires, je veux bien vous lire. Mais ce sera déjà un bon début. Alors c’est parti.

Chaussette à spi

voilier avec un spi

Commençons par la chaussette a spi. Allez, avouons-le, qui, parmis nous, n’a jamais eu un spi symétrique ou asymétrique, bien rangé dans un coffre pendant toute une saison? C’est vrai que cette voile impressionnante peut faire peur, en navigation familiale. C’était souvent mon cas. Mais depuis que je suis équipé d’un spi asymétrique sur chaussette, ça change tout. Cette chaussette va permettre d’envoyer le spi, et le rentrer très facilement, et sans aucun risque. Certains ont essayé l’emmagasineur, mais il semblerait que cela soit moins efficace.

Enrouleur de génois

enrouleur de génois

Restons dans les voiles d’avant avec le génois, ou le foc pour certains. Alors, pour le coup, je ne suis pas sûr que nous soyons encore très nombreux à ne pas être équipés d’un enrouleur, mais je le mets dans la liste quand même. Je pense qu’il est indispensable ; même sur des petits voiliers de 6 mètres. Prenons, par exemple, une navigation, dans une mer hachée, sur un Brio ou un First 210. Je pense qu’il est plus simple de rouler le génois pour réduire la voilure que d’aller à l’avant pour affaler la voile. Même si parfois, il faut le reconnaître, l’enrouleur peut se bloquer.

Prise de ris automatique

prise de ris

Je fais donc une transition toute trouvée vers la prise de ris automatique. Quand je navigue avec ma femme et mes enfants, j’essaie de tout anticiper, même la surface de voilure. Tout ceux qui naviguent avec des enfants savent que c’est galère de prendre un ris dans la grand-voile. Le conjoint doit prendre la barre pour remonter au près. Il faut aller en pied de mât pour descendre la voile, revenir ensuite au piano pour reprendre la voile. Et tout cela avec du bruit et des enfants qui peuvent ne pas être rassurés. Une prise de ris automatique permet de faire tout cela depuis le cockpit.

Hale bas rigide

Le hale-bas rigide, que je n’ai pas encore sur mon voilier, me semble aussi être un bon outil en navigation. Pour avoir navigué sur un bateau en étant équipé, il facilite grandement les manœuvres. Je trouve que le hale-bas rigide facilite le réglage de la grand-voile tout en sécurisant la prise de ris en évitant que la bôme tombe.

Lazy-jack ?

Lazy Jack

Le lazy-jack et le lazy-bag sont des équipements de plus en plus présents sur nos bateaux. Il permettent de faciliter les manœuvres de garde-voile, c’est évident. La voile est affalée sur la bôme, elle ne traîne pas partout. Et elle peut être rangée facilement dans le lazy-bag. Mais voilà, j’ai mis un point d’interrogation. Je trouve que, parfois, le lazy-jack est pénible quand on veut hisser la voile. Les lattes de la grand-voile ont tendance à venir se bloquer dans les bosses du lazy-jack.

Ligne de vie

Lorsque nous naviguons en équipage réduit ou en famille, le membre d’équipage le plus important est la ou le chef de bord. Et donc, c’est bien la personne qui doit être le plus en sécurité. Ça vous choque ? Et pourtant, si un membre de l’équipage tombe à l’eau, vous savez ce que vous devez faire. Mais si vous tombez à l’eau, il est probable que votre conjoint, vos amis ou vos enfants ne sauront pas du tout manœuvrer le bateau, voir même comment contacter les secours en mers.

Vous devez donc toujours être attachés. Pour cela, une ligne de vie me semble indispensable. Préférez plutôt les sangles aux câbles. Le pied peut rouler sur le câble.

Pilote ou stick de barre

J’ai longtemps navigué sans pilote automatique. Je trouvais que ce n’était pas utile en navigation côtière. J’utilisais un stick de barre qui permet de se bloquer dans le cockpit, et un tendeur. Ce duo était très pratique, le temps de faire une manœuvre.

Mais depuis que j’ai un pilote automatique, il faut reconnaître que je suis bien plus autonome et efficace. Je peux hisser mes voiles, seul, avant la sortie du chenal, et effectuer des manœuvres plus tranquillement, sans être obligé d’aller régler la barre.

Gaffe automatique

Venons-en à la fin de notre navigation. Il nous reste encore les manœuvres de port et de mouillage. Arriver au port en solitaire, j’en ai déjà parlé. Du côté de l’équipement, je commencerai par la gaffe automatique. Ce type de gaffe est équipé d’un mousqueton installé au bout d’un bout. Lorsque vous arrivez sur votre bouée, le mousqueton va accrocher, de suite, l’anneau de la bouée. Il ne vous reste, ensuite, qu’à passer vos amarres, sans stress. J’ai même vu un système de va-et-vient qui permet de passer, et de récupérer, directement son amarre. Je trouve cela très pratique.

Guindeau

voilier sur ancre

Longtemps, je me suis dit que le guindeau était fait pour les plaisanciers qui partaient à l’aventure. Grave erreur, depuis que j’ai un guindeau électrique, mon dos me dit merci. Je navigue sur un voilier de 8,50 mètres. Et pouvoir jeter l’ancre ou la remonter sereinement est un vrai confort. C’est peut-être mon âge qui me fait dire cela;)

Tablette et VHF portable

Terminons par l’électronique marine. Bon, ici, j’ai réuni deux équipements ( c’est pour arriver à une liste de 10, et pas 11). Depuis mes débuts, je navigue avec une VHF portable et un GPS portable. Je trouve que sur un voilier, c’est beaucoup plus simple d’avoir ces instruments sous la main que sur la table à carte.

Aujourd’hui, la tablette remplace efficacement, à priori, un GPS portable. Je vais sans doute y passer.

Concernant la VHF portable, elle m’a souvent servi pour éviter une collision, avertir de mon arrivée et communiquer tranquillement avec la capitainerie et écouter la météo du cockpit.

Bon, j’en ai terminé avec ma liste. A vous de la compléter.

10 réflexions au sujet de “10 équipements pour faciliter les manoeuvres en voilier”

  1. pour naviguer en solitaire ou équipage réduit sur de longs parcours de préférence
    1) lignes de vie bien positionnées avec gilets et harnais + VHF portable
    2) Régulateur d’allure ou pilot automatique
    3) hale bas rigide + 1 e ris automatique ‘le 2 et 3eme ris trop de nouilles dans le cockpit
    Ensuite on peut toujours en rajouter chaussette , guindeau gaffe et autre, mais pour avoir beaucoup naviguer en solitaire sur un bateau de 9 m , il est rare actuellement que l’on mouille donc guindeau ? lazzy jacks avant lazzy bag (prise au vent difficulté à amarrer les plis pour la prise de ris )mais ? une gaffe auto bien chez les anglais beaucoup de mouillage sur bouées

  2. Salut Ronan,

    Pour les lazy-jack, personnellement je préfère 1000 fois les petits soucis de lattes qui peuvent parfois se coincer quand on hisse la voile, à la galère de la voile en vrac sur le roof et dans le cockpit quand on affale, ou encore le surplus à ferler proprement quand on prend un ou plusieurs ris… avec en plus un lazy-bag, c’est royal !!! Ces 2 accessoires portent bien leur nom, etj’assume pleinement le fait d’être « lazy » s’il s’agit de me simplifier la vie (j’ai aussi les ris auto).
    Voileusement.
    Stéphane

  3. Partant souvent en solitaire, je ne pourrai plus me passer du lazy jack. Face au vent, il suffit parfois « d’accompagner » la GV quand on la hisse pour effectivement éviter le problème des lattes, mais alors, quel « confort » quand on affale et de ne pas avoir la voile qui est en vrac.

  4. Si, comme moi, votre voilier est équipé d’un moteur hors bord, le bloquer en direction dans l’axe du bateau et avoir une commande déportée permet de manœuvrer en gardant les yeux sur l’avant du bateau, où ça craint le plus.

  5. Bonjour, pour éviter le problème des lattes qui accrochent le lazy-jack, je largue le lazy sur un des côtés et je le ramène le long de la bôme, la grand-voile restant calée entre la bôme et le second lazy-jack. On envoie face au vent mais très légèrement abattu pour que la GV parte du côté où le lazy a été choqué. Une fois l’envoi fini on reprend le lazy en prévision de l’affalage.

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