L’allure la plus rapide, en voilier, les plaisanciers la connaissent au bout de quelques navigations. Mais connaître l’allure la plus rapide permet-elle d’arriver le premier ?
L’allure la plus rapide en voilier ? Pour nombre d’entre nous, c’est une évidence. Mais pour certains équipiers ou débutants, la réponse pourrait être trompeuse. En effet, c’est généralement quand nous faisons du près que nous avons le plus de sensations et que nous sentons le plus le vent. Mais, pourtant, ce n’est pas l’allure la plus rapide.
Les différentes allures à la voile
Naviguer à la voile consiste à exploiter la direction du vent pour avancer. En fonction de l’orientation du voilier par rapport au vent, différentes allures sont possibles en voilier. Voici les principales :
- Au près : Le bateau remonte face au vent, formant un angle compris entre 30° et 45°. C’est une allure où la vitesse est modérée, mais elle est nécessaire pour progresser contre le vent.
- Au travers : Le vent souffle perpendiculairement au bateau. Les voiles sont bordées pour profiter au maximum de la portance.
- Au largue : Le vent vient de l’arrière du côté. On distingue le largue serré (proche du travers) et le grand largue (plus ouvert).
- Vent arrière : Le vent souffle directement dans l’axe du bateau. C’est une allure confortable mais souvent moins rapide que le largue, car le vent apparent est réduit.
L’allure la plus rapide : le largue
La vitesse maximale d’un voilier est généralement atteinte au largue, notamment au largue serré ou au grand largue, selon le type de voilier et les conditions de vent. À cette allure, les voiles sont orientées de manière optimale pour capter la puissance du vent tout en minimisant la traînée.
Pourquoi le largue est-il rapide ?
- Interaction entre le vent réel et apparent : Au largue, le voilier profite d’un vent apparent intense, résultant de la combinaison du vent réel et de la vitesse du bateau.
- Portance maximale : Les voiles fonctionnent comme des ailes, générant une portance qui accélère le bateau de manière significative.
- Équilibre entre puissance et contrôle : Le voilier est bien stable, avec une gîte modérée qui limite les pertes d’énergie.
Certains voiliers, comme les multicoques ou les foilers, peuvent dépasser la vitesse du vent réel à cette allure, atteignant des vitesses spectaculaires.
Mais la vitesse ne fait pas tout
La vitesse seule ne suffit pas pour optimiser sa route, en voilier. Il faut également tenir compte de la VMG (Velocity Made Good), qui mesure la vitesse à laquelle le bateau se rapproche directement de son objectif, qu’il s’agisse d’un point au vent ou sous le vent.
- VMG au près : Lorsqu’il faut remonter au vent, il est souvent préférable de naviguer en zigzags (bords) pour maximiser le VMG. Un angle trop serré réduit la vitesse, et donc l’efficacité globale.
- VMG sous le vent : Au vent arrière, le largue est généralement privilégié car il permet d’atteindre une vitesse plus élevée qu’en vent arrière direct, même si le cap est plus ouvert.
Routage et choix de trajectoire
Les logiciels de routage modernes intègrent le VMG pour déterminer le chemin optimal, surtout en régate ou en croisière longue distance. Un voilier rapide au largue pourra privilégier des trajectoires ouvertes, profitant de vitesses supérieures pour compenser un détour apparent.
Le largue est l’allure la plus rapide pour un voilier, grâce à une exploitation optimale du vent apparent et de la portance des voiles. Cependant, la navigation ne consiste pas uniquement à aller vite : l’optimisation du cap et du VMG est cruciale pour atteindre sa destination dans les meilleurs délais. Ainsi, chaque allure a son rôle, et la maîtrise de ces subtilités est la clé d’une navigation efficace et plaisante.
de quoi se prendre la tête: https://www.madinstro.net/sundry/navigation/regattagame/TWA-VMG-VMC.pdf https://www.navigation-mac.fr/vmg-vmc-pour-les-nuls/