La pêche en mer, ce n’est pas que pour le pêche promenade. Pêcher en voilier peut être un plaisir, et fructueux, en navigation, comme au mouillage.
En mer, à bord d’un voilier, l’équipage n’est pas toujours dans des manœuvres de régate. Il y a un moment, il faut prendre le temps d’apprécier l’instant, la mer, le vent. Bref, c’est le temps de taquiner le poisson. Il existe plusieurs solutions pour pêcher en voilier, que ce soit en navigation, ou au mouillage.
Les experts vous diront qu’une ligne doit être adaptée à la zone de pêche, au poisson recherché, bar, maquereau, vieille, thon,…. Cependant, on ne navigue pas toujours sur le même plan d’eau et tous les plaisanciers ne sont pas des pêcheurs experts, cela reste un passe temps. Dans ce cas, il faut envisager des montages standards, qui auront moins de succès sur certains poissons, mais qui, dans le même temps, permettront de pêcher dans différentes zones et quel que soit le plan d’eau.
La réglementation de la pêche loisirs
La pêche loisirs est très réglementée ( cf le guide sur la réglementation). Les pêcheurs-plaisanciers sont dans l’obligation de respecter certaines restrictions dans l’utilisation du matériel qu’ils utilisent. Ce qui est assez logique. Pour pratiquer la pêche en mer depuis votre bateau, vous devez avoir les justificatifs nécessaires (permis de conduire, carte de circulation concernant l’immatriculation du bateau, éventuellement assurance). Ensuite, le matériel de pêche embarqué est soumis à réglementation.
Le matériel de pêche autorisé est le suivant :
- Lignes gréées pour un maximum de 12 hameçons
- 2 palangres munies chacune de 30 hameçons au maximum
- 2 casiers
- 1 foëne
- 1 épuisette ou salabre
- 1 grappette à dents, uniquement en mer Méditerranée
- 1 filet trémail sous certaines limites de tailles, uniquement en mer du nord, Manche et Atlantique
- 1 carrelet par navire et 3 balances par personne embarquée, uniquement en Bretagne, Pays de Loire et Aquitaine.
La traine: La meilleure technique pour pêcher en voilier
La pêche à la traine est sans doute la première technique de pêche, en voilier, à laquelle le plaisancier va penser. Elle a le gros avantage de s’apprendre rapidement et de ne pas demander un gros investissement. Pour pêcher à la traine, on utiliser un leurre souple, en général ou une mitraillette.
Voici un résumé des techniques de pêche à la traîne adaptées à la pratique en voilier en mer :
- Traîne légère en voilier : Utilisation de leurres légers, tels que des cuillères ou des crankbaits, à des vitesses plus lentes pour cibler des poissons plus petits.
- Traîne à grande vitesse en voilier : Utilisation de leurres conçus pour des vitesses élevées, idéale pour la pêche pélagique, comme le thon, tout en étant compatible avec la navigation à voile.
- Traîne à la traîne en voilier : Traînage de plusieurs lignes derrière le voilier, parfois avec l’utilisation de downriggers pour contrôler la profondeur des leurres.
- Traîne à la traîne avec appâts vivants en voilier : Utilisation d’appâts vivants, tels que poissons ou calamars, traînés derrière le voilier pour attirer une variété de poissons prédateurs.
- Traîne à la traîne en eau salée en voilier : Technique adaptée à la mer, souvent utilisée pour le marlin, le thon et le dorado, impliquant l’utilisation de leurres spéciaux, comme les teasers.
Il ne sert à rien de laisser filer trop de traine derrière le bateau, c’est autant de temps en plus, pour remonter le bateau. Concernant les conditions idéales, la vitesse maximale est de 3 noeuds, et encore, et un temps un minium venté et pas trop chaud. Mais là, on arrive déjà dans les spécificités des plans d’eau. La pêche à la traine permet de pêcher du maquereau, voir du bar. Et pour les plaisanciers du large du thon, du barracouda. Vous pouvez utiliser une planchette japonaise, très pratique pour la pêche côtière.
La canne à pêche s’adaptera à toutes les pêches
L’autre technique de pêche est la pêche à la canne. Pêcher à la canne demande beaucoup plus de connaissances et de techniques. Dans le même temps l’investissement sera aussi plus important. Ne pensez pas récupérer vos cannes de rivières pour les embarquer à bord de votre bateau, elles ne vont pas aimer l’eau de mer. De plus les cannes de mer se doivent d’être plus puissantes, par rapport aux courants, aux vents. On retrouve pas mal d’infos et de conseils sur le net comme sur ce blog très bien fait qui propose test et avis MCAP France
L’intérêt d’une canne à pêche est que son bas de ligne peut être changé à souhait. Elle peut donc s’adapter à différentes pêches, différents plans d’eau. Ce qu’il faut retenir est qu’une canne, de dimension modeste sera plus facile à ranger à bord, de type téléscopique, par exemple. Mais elle pourra servir au mouillage, à bord, sur les bords de plage, le long d’au quai. En fait, un loisirs idéal pour passer le temps. Avec une canne, il est possible de pêcher du bar, de la dorade, de la vieille, des anguilles, des soles,…suivants les endroits et les fonds.
Le casier pour des fruits de mer en escale
La pêche au casier est généralement associée à la pêche professionnelle. Pourtant, suivant les régions et la réglementation, il est possible d’embarquer un casier à bord d’un bateau. Certains pêcheurs plaisanciers passeront leurs journées à déposer leurs casiers et les remonter le lendemain, avant de rentrer à terre.
Mais il est tout à fait possible d’avoir, à bord d’un voilier, un casier qui sera posé au fond, lors de vos mouillages. Imaginez faire escale à Houat, en Bretagne Sud. Vous mouillez dans la grande baie et déposez votre casier. Après une journée de découverte de l’île, vous remontez à bord de votre bateau et remontez votre casier… avec un ou deux tourteaux…. Pas mal, non?