Et si nous naviguions en hiver?

C’est la fin des vacances et la rentrée arrive. Pour certains d’entre-nous, la mer va s’éloigner pour quelques mois. Nos souvenirs de navigations vont rester dans un coin de notre tête et nous allons commencer à penser, soit à l’hivernage du bateau, soit à nos prochaines locations et navigations, dès le printemps. Pourtant, vous n’êtes pas condamné à attendre, vous pouvez naviguer toute l’année.

La navigation hivernale est une culture

Avouons-le, nous sommes nombreux à ne naviguer, qu’une partie de l’année. Pour certains, il n’y a pas d’autres choix, habitant loin de la côte. Pour d’autres, il y a une certaine crainte à naviguer en automne et en hiver. Cela est dû à la crainte du mauvais temps et de se retrouver un peu seul en mer, aussi. Pourtant, dans de nombreux pays, les plaisanciers ne se posent pas cette question. Dans de nombreux pays, la culture de la voile est une véritable culture populaire et une activité que se pratique à l’année.

Alors, bien évidemment, si nous parlons de pays comme l’Australie, le temps y aide sans doute un peu. Mais regardez les Néo-zélandais, les Suisses, les Anglais ou encore les Polonais. Ils naviguent très longtemps dans l’année. Et les Norvégiens et Suédois ne sont contraints que par la neige et les glaces. Alors nous ?

Quand on y pense, en Bretagne, par exemple, il est possible de naviguer toute l’année. Les tempêtes, vous me direz ? Et bien nous avons la chance de pouvoir les anticiper à plusieurs jours. C’est quand même très rassurant. Nos amis méditerranéens seront, peut-être, plus embêtés avec le mistral et la tramontane, qui peuvent souffler plus souvent en hiver et au printemps. Bon, ce sera peut-être plus simple en voilier habitable, sur la journée qu’en mode camping côtier.

Utiliser son bateau, c’est l’entretenir

Passons au bateau. Contrairement à une idée reçue, le meilleur moyen d’entretenir son bateau, c’est de ne pas l’hiverner. Vous me trouvez excessif ? Et pourtant, lorsque vous hivernez votre bateau, vous allez le désarmer et le laisser se reposer tout l’hiver. Cela signifie que vous allez laisser l’humidité s’infiltrer dans le moteur, le carré, les joints des hublots, les boiseries. Les batteries de votre bateau vont se vider. Vous allez laisser les moisissures et les verdures prendre la place qu’elles veulent sur votre belle coque blanche et et un peu partout sur le pont du bateau. Vrai ou faux ?

Prenons, maintenant, le cas ou vous n’allez pas hiverner votre bateau et allez naviguer de temps en temps. Dans ce cas, les conséquences vont être les suivantes. Vous allez :

  • Aérer régulièrement le bateau
  • Aérer les voiles dès que vous naviguez
  • Faire tourner le moteur régulièrement, ce qui est TRÈS bon pour sa santé
  • Préserver le matériel électronique
  • Éviter que les algues s’accrochent trop facilement à votre coque
  • Entretenir les batteries du bateau

Bref, il vous suffira de sortir le bateau quelques jours pour le carénage, et le tour est joué. Donc, naviguer régulièrement, toute l’année, c’est faire des économies. Sans compter que payer une place sur ponton et une place sur terre-plein dans un chantier, dans le même temps, ça fait un peu suer.

Comment naviguer en hiver ?

Mais voilà, vous allez me dire :

«  c’est facile quand on habite près de la côte, mais quand on habite la région parisienne ? »

Et vous avez raison.

En fait, je vois deux freins à la navigation hivernale :

  • La distance est les coûts liés au déplacement.
  • Le fait de se retrouver rapidement seul à naviguer en hiver, sans familles ni amis.

Pour ceux d’entre-nous qui doivent se déplacer, j’attends vos astuces et conseils en commentaires. Je pense qu’il est possible de réduire les frais en trouvant un mouillage près dans une ville ou il y a une gare ou lorsque la route, en voiture, ne dépasse pas 3 heures, de la mer ou de l’océan. Dans ce cas, l’idée de naviguer en Normandie est plutôt une bonne option pour les parisiens, par exemple. Les bordelais pourront naviguer dans le bassin d’Arcachon. Mais habitant près de la côte, je ne vais pas inventer des idées.

La solution financière est aussi de trouver des équipiers qui pourront participer aux frais, à la fameuse caisse de bord… ou d’essence pour le coup.

Maintenant, parlons de ceux qui naviguent près de la côte, à moins d’une heure de leur bateau. Contrairement à ce que nous pourrions penser, ce ne sont pas eux qui naviguent le plus. De mon côté, je naviguais, jusqu’ici, d’avril à octobre. Cela fait donc 6 mois de navigation. Et bien, j’ai décidé de naviguer plus souvent.

Je fais partie de ceux qui avaient, comme frein, la crainte de naviguer seul ( je sais que ma femme et mes filles n’ont aucune envie de naviguer avec moins de 10 degrés de température) et de me retrouver un peu seul en mer.

Pour cela, il existe des solutions. Pour trouver des équipiers avec qui naviguer à quelques heures, le temps de quelques milles nautiques, il y a la solution des bourses aux équipiers et de la co-navigation. Il existe plusieurs sites pour naviguer à deux ou plus, qui sont plutôt bien fait.

Enfin, si vous ne souhaitez pas vous retrouver le seul bateau en mer, vous pouvez aussi participer à des sorties collectives, en flottille. Cela peut se faire avec les entraînements d’hiver, par exemple, ou des associations.

Vous l’avez compris, ma bonne résolution de cette rentrée, est de prolonger mon temps de navigation, sur l’année, de profiter plus de bateau tout en prenant soin de lui;)

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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