Découvrir les îles Scilly en voilier

Les Îles Scilly sont un archipel britannique très apprécié des plaisanciers anglais, irlandais, mais aussi de nombreux français, dont les bretons et les normands.Découvrons ce coin de paradis du bout du monde.

Les Îles Scilly sont un archipel anglais très apprécié des plaisanciers bretons et normands.Ce petit coin de paradis est est situé à 25 miles nautiques, au sud-ouest des Cornouailles britanniques. Petite précision, ne confondez pas avec la Cornouaille bretonne , située au sud ouest de la Bretagne. Les Îles Scilly sont une destination de rêve tant pour navigateurs confirmés que novices. Elles représentent l’aventure, à portée d’étrave, en allant vers le bout du monde, rencontrer une autre culture dans un environnement sauvage et paradisiaque.

Un archipel bien discret

Les Scilly constituent un archipel de 145 îles pour une superficie de 16,5 km² en mer Celtique, dont cinq à peine sont peuplées ! Les îles Scilly sont habitées depuis la préhistoire. On y retrouve d’ailleurs de nombreux sites mégalithiques.

St. Mary au centre est l’île la plus connue, avec sa capitale Hugh Town. Tresco, est la deuxième île la plus importante par sa superficie. St. Martin et Bryher se trouvent au nord, St. Agnes enfin, au sud.

La population de l’ensemble de l’archipel, en milieu de décennie 2010, ne représentait guère plus de 2 150 résidents permanents, dont 1 600 pour la seule St. Mary.

L’archipel est resté longtemps isolé de la Grande Bretagne. C’est seulement au 19eme siècle que les échanges ont été réguliers. Aujourd’hui, les plaisanciers britanniques viennent du sud de l’Angleterre, des ports de Plymouth, Penzance, Falmouth ou, plus à l’est, Portsmouth.

Venir depuis la Bretagne : l’itinéraire le plus court

Mer Celtique

Si certains amateurs ne rechignent pas à la distance en partant du Cotentin, c’est-à-dire la Normandie, depuis Cherbourg ou Granville, le plus pratique, et rapide, est d’effectuer la traversée de la Manche par la Bretagne. Si vous ne possédez pas de voilier, certaines sociétés proposent des croisières en voilier, aux alentours de 1 200 € la semaine à partir de Brest, distante de 115 milles des Sorlingues, ancien nom français de l’archipel. Même chose pour Roscoff. La station balnéaire de Perros-Guirec est un peu plus éloignée, comptez 130 milles. Retrouvez nos conseils pour louer un voilier ici.

Si ce n’est pas la destination finale de votre croisière, il est tout à fait possible d’envisager une escale aux îles Scilly avant, par exemple, de caboter le long de la côte sud des Cornouailles, en remontant vers le cap Lizard. Quel que soit votre choix, n’oubliez pas qu’il faut envisager une vingtaine d’heures pour le trajet aller. Les plus chevronnés, bien équipés et au fait des ficelles du métier, opteront peut-être pour la navigation de nuit si les conditions météo le permettent…

Où mouiller aux Scilly ?

mouillage aux Scilly

Trouver un lieu en vue de mouiller aux Scilly en toute sécurité, n’est pas une chose bien compliquée. L’archipel des Scilly est renommé pour ses nombreuses baies et anses, plages de sable blanc fin comme Pentle et Apple Tree sur Tresco, Higher Town sur St. Martin, qui est aussi un paradis pour kitesurfers, pêcheurs et randonneurs.

D’autres activités, telles ramassage de coquillages, paddle (la planche utilisée est plus longue qu’en surf, le rameur se tient debout, pagaie en main) ou encore plongée, sont également possibles.

Nous vous suggérons ainsi Old Grimsby, très calme car bien abrité avec peu de profondeur, au nord-est de Tresco. Ou sur la côte opposée donnant vers Bryher, car les deux îles sont très rapprochées.

carte Îles Scilly
copie OPenSeaMaps

Et qui sait, peut-être aurez-vous la chance d’assister à des régates et autres courses de « gigs », ces petites barques à fond plat qui escortaient autrefois de plus grosses embarcations jusqu’à l’entrée au port, afin de les protéger des récifs présents en mer ?

Légendes celtiques, vieilles pierres et plantes exotiques

Sainte Mary Scilly

La faune est très riche avec la présence de dauphins, marsouins et autres colonies de phoques, peu farouches. La teinte des eaux évoque les lagons tropicaux mais ne vous y fiez pas, la température extérieure vous le rappellera ! Pour le volet ornithologique, citons notamment la présence des biens nommés puffins des anglais, les Scilly hébergeant 75% de la population mondiale de l’espèce.Ces conditions naturelles avantageuses sont permises par un microclimat. Les îles sont en effet baignées par le gulf-stream, courant marin réchauffant les côtes.

Si les vents peuvent être violents gel et neige y sont rares, ce qui a favorisé la floriculture. Notamment la production de jonquilles, l’une des ressources économiques de l’archipel.

Les autres plantes ne sont pas en reste et prospèrent. Allez donc faire un tour à l’Abbey Garden de Tresco, aménagé à partir de 1834 par Augustus Smith. Vous y observerez plus de 20 000 espèces exotiques provenant de 80 pays, Amérique latine et bien sûr, anciennes colonies britanniques africaines, Océanie… Un musée expose aussi les figures de proue de tous les navires échoués en ces lieux.

De nombreux artistes, peintres, sculpteurs, potiers ou encore photographes, qui y puisent une forte inspiration, ont élu domicile dans les parages.

On recense au total près de 250 monuments en tous genres, dont plusieurs dizaines de tombes mégalithiques remontant à l’âge de bronze. Elles sont datées de plus de 30 siècles !

L’archipel passe sous domination et couronne anglaise vers le Xe s. C’est aussi l’époque où, mis à sac, il est durement éprouvé lors d’expéditions Vikings. Plus tard apparaissent les incontournables châteaux, ici les enceintes Cromwell et du roi Charles à Tresco.

Vous croiserez enfin sur votre route des chapelles en ruines, et autant de légendes mêlant les aventures de Merlin l’Enchanteur et le roi Arthur, autour d’une supposée terre mythique baptisée « Lyonesse »…

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