Jean Lacombe, le grand navigateur en petit voilier

Jean Lacombe est un de ces navigateurs-aventuriers qui font partie de l’histoire de la plaisance et de la course au large. Ce marin-cinéaste est le symbole du navigateur en petit voilier.

L’histoire de Jean Lacombe, c’est l’histoire d’un homme passionné d’aventure et de photos. Très vite, l’artiste se tourne vers la mer. Ce qui l’attire, plus que la mer, c’est l’idée de prendre le large, de naviguer vers l’aventure, d’aller loin. Dans cette optique, il construira son premier bateau, un cotre norvégien de 5,50 m, qu’il nommera Hippocampe. A ce moment là, il n’a aucune expérience de la navigation. Il se lancera pourtant, depuis Toulon, vers une traversée de l’Atlantique, en solitaire.

Son périple l’entrainera vers les Canaries, Porto Rico, puis New York. Il racontera son aventure dans un livre intitulé “À moi l’Atlantique !”.

A moi l'Atlantique de Jean lacombe

La course au large

Après cette transatlantique, Jean Lacombe prendra le départ de la première édition de la Transat anglaise. Sur les cinq participants, il est le seul Français. Mais ce que retiendra l’histoire, c’est qu’il partira avec le plus petit des bateaux. Ce voilier est un Cap Horn, dessiné par Jean-Jacques Herbulot. Ce petit voilier de 6,50 m en bois moulé lui est prêté par le chantier Jouët, qui construit le bateau en série, à l’époque

Il terminera la course en dernière position mais prouvera qu’on peut faire de la course au large avec un petit voilier….Les débuts de la Mini transat?…peut être.

En 1964, il reprendra le départ de la transat Anglaise à bord d’un nouveau petit voilier. Pour sa deuxième participation, il embarque sur un Golif, un autre voilier de 6.50m, mais en plastique. Ce voilier est encore prêté par le chantier Jouet. Il participera au succès de ce bateau, qui lui permettra d’arriver de l’autre côté de l’atlantique avec un classement honorable. Cependant, la victoire d’Éric Tabarly lui fera de l’ombre et son exploit ne sera pas médiatisé.

Retour à la croisière et au cinéma

Après cette deuxième Transat, il arrêtera la course au large. A l’image d’autres marins comme Bernard Moitessier, il préfère s’éloigner de la compétition, qui se professionnalise. Il vivra à New York pour y exercer sa profession de cinéaste et photographe, avec plus ou moins de succès.

Il continuera, cependant à naviguer, sur son nouveau bateau, nommé Yang. Il a laissé un grand nombre de rushes en 16 mm. Ces derniers le montrent, très souvent, en manœuvre sur son bateau. Ces images ont été confiées, par sa famille, à la Cinémathèque de Bretagne. Un film a été réalisé par Fabienne Issartel, « Moi, Jean Lacombe, marin et cinéaste”.

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