Un bateau peut être équipé de deux types de moteurs : le moteur in-board et le moteur hors-bord. Quels sont les avantages et inconvénients de ces deux solutions et quel est leur avenir avec l’arrivée des moteurs électriques ?
S’il y a bien une bête noire sur nos bateaux, et notamment les voiliers, c’est bien le moteur. Toujours peur de la panne moteur. Les plaisanciers à moteur se moqueront de nous en disant : « Ben alors, vous ne savez pas naviguer à la voile ? »
Et quelque part, c’est vrai que nous avons perdu quelques habitudes. Cependant, il faut bien reconnaître que quand nous utilisons le moteur, c’est parce que nous ne pouvons pas utiliser nos voiles. Soit faute de vent, soit faute de zone navigable.
Ceux, parmi nous, qui ont déjà essayé de remonter une ria bretonne, à contre-courant, sans moteur, savent de quoi je parle. Et ceux qui, le dimanche soir, veulent rentrer rapidement, parce que le lendemain, il faut aller bosser, connaissent aussi l’importance du moteur. Enfin, quand vous êtes dans un chenal, et que vous croisez des chalutiers qui sortent du port, vous vous dites que faire des manœuvres à la voile n’est pas ce qu’il y a de plus simple.
Bref, je ne vais pas revenir sur les pannes moteur, la signification des fumées du moteur ou autres. Ici, nous allons juste revenir sur les avantages et inconvénients du moteur hors-bord et du moteur in-board. Cela ne va pas concerner tout le monde. Cette question s’adresse plus aux plaisanciers qui se tournent vers des voiliers de 6,50 à 8,50m, voire 9m si celui-ci est léger.
A quoi sert le moteur d’un voilier ?
Avant de comparer ces deux types de moteur, nous devons commencer par la fonction du moteur. A quoi sert notre moteur bateau ? Cette question est importante, car elle va conditionner notre choix. Entre l’utilisation d’un fifty et un voilier de régate, nos besoins ne seront pas les mêmes. Alors, notre moteur, il sert à quoi ?
- Sortir et rentrer au port
- S’aider dans certaines manœuvres
- Remonter une zone de courant, sans possibilité de naviguer à la voile
- Charger les batteries
- Faire de la route plusieurs heures en mer
Je viens de lister, ici, ce qui me vient en tête. N’hésitez pas à compléter en commentaire. Maintenant, parlons moteur.
Le moteur hors-bord
Commençons par le moteur hors-bord. Celui-ci est le plus répandu sur nos petits voiliers. Il existe de nombreux fabricants, tous aussi fiables les uns que les autres : Mercury, Honda, Suzuki ou Yamaha pour ne citer que ceux-ci. Il s’agit de moteurs essence et, depuis quelques années, électriques.
Avantages du moteur hors-bord
- Facilité d’entretien du moteur hors-bord
- Permet le transport du bateau et sa mise à l’eau
- Plus économique
- peut être ramené chez soi, l‘hiver
Inconvénients du moteur hors-bord
- Manœuvres moins aisées
- Prend de la place sur la plage arrière
- moins de puissance
- Risque de vol important
Le moteur in-bord
Les moteurs in-board se retrouvent sur les plus grosses unités. Il s’agit de moteur diesel ( des moteurs essence ont aussi existé). Les principales marques sont Volvo, Vetus ou Yanmar. Ils peuvent être installés avec un système de propulsion en ligne d’arbre ou Z-Drive.
Avantages du moteur in-board
- Gain de manœuvrabilité au port
- Poids mieux centré
- hélice plus productive en navigation
Inconvénients du moteur in-board
- Entretien du moteur in-board plus complexe
- Moins économique
L’avenir des moteurs électriques
Nous savons que demain, ou après-demain, les moteurs électriques se généraliseront. A priori, il semblerait que 3 solutions vont être proposées :
- Le moteur hors-bord électrique.
- Le moteur in-board électrique, avec ligne d’arbre ou sur Z-Drive.
- Le POD, qui permet d’avoir le moteur installé près de l’hélice.
Difficile de dire, aujourd’hui, quel type d’installation de moteur électrique se généralisera. Sans doute les 3. Mais dans tous les cas, nous savons déjà que, quand les prix se seront démocratisés, ils nous permettront de :
- naviguer sans bruit
- éviter nombre de pannes moteur
- réduire grandement l’entretien moteur