4 précautions pour remonter l’ancre et quitter son mouillage sereinement

Mouiller l’ancre au fond d’une baie abritée et profiter du mouillage pendant un week-end est, sans doute, un des meilleurs moments, lors d’une croisière oud ‘une sortie en mer. Alors, oui, bien évidemment que la navigation est un plaisir. Bien évidemment que faire marcher son voilier pour montrer son tableau arrière aux autres voiliers, ou, tout simplement, naviguer tranquillement, avec une traîne, pour remonter quelques maquereaux est grisant. Mais avouons-le, jeter l’ancre, après deux heures de navigation, pour mouiller près de Houat, les Glénan ou l’île d’Aix, c’est goûter à l’aventure près de chez nous, le temps d’un week-end.

Mais voilà, si nous voulons retourner au boulot, le lundi matin, il faut bien rentrer et quitter notre paradis. Et pour cela, il faut remonter l’ancre, sans se blesser. Cela paraît évident pour tout le monde ? Et pourtant. J’ai vu des pieds abîmés, des pouces se transformer en gros tampon bleu-noir et des moments d’énervements qui transformaient la navigation du retour en moment de solitude. Alors je vous propose 4 précautions, qui devront être des habitudes, pour que tout se passe bien en remontant l’ancre sur la plage avant du bateau, ou sur son davier.

Porter des chaussures

Alors oui, enlever ses chaussures pour passer de l’annexe à la plage et au bateau, c’est plutôt utile. Oui, marcher pied nu, ça fait vraiment vacance. Et il faut bien reconnaître que la paire de chaussures, est mieux dans son coin, vu l’odeur qu’elle offre. Mais voilà, nous savons tous qu’en navigation, il faut absolument porter des chaussures. Cela évite de se faire mal sur l’accastillage, par exemple. Et bien cette précaution doit se prendre dès que nous remontons l’ancre. En effet, que la chaîne rentre directement dans la baille à mouillage, ou qu’elle reste sur le pont, cela reste un danger. Une chaîne qui redescendrait toute seule pourrait causer de sacré dégâts aux pieds. Sans parler de l’ancre qu’il faut ranger dans la baille à mouillage et qui, grâce au semi-rigide d’à côté tombe sur vos pieds alors que vous vouliez vous rééquilibrer.

Porter des gants

voilier au mouillage

Le port des gants est la deuxième précaution à prendre. Et les raisons sont exactement les mêmes que pour les chaussures. Déjà, suivant la taille de votre bateau, et donc de votre ancre et de votre chaîne, pourquoi s’abîmer les mains si une paire de gants peut vous éviter les petits bobos. Vous en portez bien lorsque vous hissez les voiles ou effectuez vos manœuvres.

Dans le même temps, nous ne sommes jamais à l’abri d’une mauvaise manœuvre lorsque nous levons l’ancre. Autant protéger nos doigts d’une chaîne qui referait marche arrière vers le fond.

Démarrer le moteur avant de remonter l’ancre

Nous arrivons dans les conseils plus techniques. Que vous aillez un guindeau, ou que vous remontiez votre mouillage à la main, il est conseiller de mettre le moteur en marche, avant de lever l’ancre de votre bateau. Cette précaution à plusieurs avantages.

  1. Si vous êtes seul, vous pourrez, rapidement, retourner dans le cockpit et quitter le mouillage sans panique. Rappelez-vous, le mot d’ordre : ANTICIPER
  2. Si vous êtes plusieurs, l’équipier resté à la barre pourra vous aider à remonter l’ancre, en avançant au fur et à mesure que vous remontez la ligne de mouillage. Surtout si le vent est de la partie, ou le courant
  3. Si vous souhaitez, vraiment quitter le mouillage à la voile. Oui, je sais, c’est la classe… Et bien ne prenez pas le risque que le bateau prenne le vent du mauvais côté et vous mette dans une mauvaise situation. Prenez vos précautions en allumant le moteur, au cas ou…

Observer l’environnement autour de votre bateau

La quatrième précaution, et bonne habitude à prendre est de bien observer votre environnement, avant de lever l’ancre. Prenez le temps d’observer ce qui se passe autour du bateau. Cela vous permettra d’anticiper ce que le bateau fera quand l’ancre ne sera plus au fond et de prendre soin de vos voisins. C’est d’ailleurs une précaution que vous avez pris avant de jeter l’ancre.

  • Observer bien le vent et le courant. Ces deux éléments peuvent influencer très fortement votre manœuvre et le comportement du bateau
  • Observer les bateaux autour de vous. Lorsque vous quitterez le mouillage, prenez soin à assurer votre manœuvre pour ne pas risquer de vous approcher trop près des voisins ou des annexes éventuelles passant autour de vous.
  • Observer le rivage et les fonds. Suivant la marée, la zone ou vous avez mouillé peut avoir changé. Là ou vous passiez hier, au plus fort de la marée, vous ne passerez peut-être plus.

Bonus : ne vous criez pas dessus

Allez, je vous offre un petit bonus. Celui-là vous évitera de devenir l’attraction de l’après-midi. Il n’est pas toujours évident, sur un bateau, de se faire entendre. Entre le vent et le bruit du moteur, il est parfois difficile de se parler du cockpit à la plage avant. Du coup, pour se faire comprendre, nous crions. C’est assez logique. Malheureusement, ces cries, destinés à votre équipier ou équipière, les bateaux autour de vous en profitent. Et comme les plaisanciers sont, c’est connu, solidaires entre eux, vous risquez d’être au centre de leur… comment dire, commentaires moqueurs. Si,si, avouons le.

Alors, à la place, faites des gestes. Deux ou trois suffisent pour signifier : Avance, arrête,…

Maintenant, à vous de partager vos anecdotes et conseils

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