Quand on parle de gréement en tête et de gréement fractionné, on parle du mât et du point d’accroche de l’étai et du pataras. Dans les cas, cette distinction se fait sur les sloops.
De quoi parlons-nous ?
Nos voiliers sont dans la grande majorité des voiliers gréés en sloop. Mais il faut savoir que dans la grande famille des différents types de gréement, le sloop peut être gréé avec un gréement en tête ou un gréement fractionné. Mais que cela, signifie-t-il est quelle est la différence en navigation ?
Sur un voilier, les termes « gréement en tête » et « gréement fractionné » se réfèrent à la manière dont le mât est étayé par l’avant et l’arrière. Nous allons donc nous intéresser à l’étai et au pataras, voire aux bastaques. Même si sur nos voiliers de croisières, les bastaques sont plutôt rares.
Le gréement en tête
Le gréement en tête est celui que nous trouvons sur de très nombreux voiliers d’occasion dessinés avant les années 90. Il se caractérisent par les éléments suivants :
- Position de l’étai : L’étai est fixé au sommet du mât, c’est-à-dire à la tête du mât.
- Haubans : Les haubans montent également jusqu’au sommet du mât.
Ce type de gréement est considéré comme plus simple et plus robuste. En effet, la force est distribuée uniformément sur toute la longueur du mât. Comme je le disais plus haut, il était souvent utilisé sur des voiliers de croisière jusqu’aux années 90 ou des voiliers plus anciens.
Concrètement, il a l’avantage de faciliter l’ajustement du mât, mais offre moins de possibilités de réglages fins pour optimiser les performances. Mais son inconvénient est que les voiliers gréés en tête portent généralement un génois à très fort recouvrement et une petite grand-voile.
Le gréement fractionné
Le gréement fractionné est réapparu dans les années 90, sur les voiliers de croisière. Je dis réapparu car, dans les faits, il existait depuis longtemps sur les voiliers avant les années 50. Il se caractérise par les éléments suivants :
- Position de l’étai : L’étai ne monte pas jusqu’en haut du mât ici. Son point d’accroche est situé à une fraction de la hauteur du mât (5/6, 7/8 ou 9/10ème). Il est situé plus bas que pour le pataras.
- Haubans : Les haubans principaux sont également fixés à ce point plus bas.
Ce type de gréement permet un réglage plus fin des voiles et du mât, ce qui est souvent préféré pour les voiliers de régate ou les voiliers plus modernes. Il offre une meilleure efficacité au niveau de la performance du voilier, car il permet de mieux contrôler la forme du mât et donc la forme des voiles.
Le gréement fractionné peut être équipé de bastaques. Une bastaque est un cordage qui va aider à stabiliser le mât et à ajuster son inclinaison. Elle est fixée à la partie basse du mât et se tend vers l’arrière du bateau. On peut les tendre ou les relâcher selon les besoins, en fonction de la direction du vent et de la navigation. Elles sont surtout présentes sur des voiliers où il est important de bien contrôler la forme des voiles, comme en régate ou en croisière hauturière.
Comparaison gréement en tête et gréement fractionné
| Critère | Gréement en tête | Gréement fractionné |
| Simplicité | Plus simple et plus robuste | Moins simple, plus complexe à régler |
| Performance | Moins de possibilités de réglage fin | Meilleurs réglages pour la performance |
| Usage | Préféré pour la croisière et la fiabilité | Souvent utilisé pour la compétition |
Sur un gréement fractionné, le rôle des bastaques est le plus souvent de raidir l’étai au près, puisque dès qu’il y a de la puissance dans la voile d’avant (ou si on tend le pataras), le point d’attache de l’étai va naturellement avancer, le mat se cintrer et l’étai se détendre (et donc la voile d’avant se creuser). Avec un gréement très poussant, on limite singulièrement cet effet de détente de l’étai et on se passe de bastaques.
Esthétiquement, j’ai une très grosse préférence pour le 7/8…. mais sans bastaques… parce que les bastaques c’st chiant !!!!