Bon, d’accord, je vous l’accorde, je me lance dans une liste qui va forcément faire polémique et oublier de nombreuses stars de la voile. Et je sais déjà qu’il va y avoir des commentaires. Et je vous y encourage d’ailleurs. L’objectif de cet article est de vous proposer une liste des meilleurs voiliers de 7 mètres ( entre 7 et 7,50 mètres) pour naviguer en famille.
Cette catégorie de bateaux est très importante puisqu’il s’agit souvent du premier voilier familial, du bateau sur lequel nous avons les premières sensations d’aventures, les premiers souvenirs et les premiers périples. Pour certains d’entre nous, d’ailleurs, un voilier de 7 mètres restera le premier et le dernier voilier. Car naviguer sur un petit voilier est aussi un état d’esprit, une façon d’apprécier la nature et de goûter à l’aventure avec simplicité.
Comment sélectionner les meilleurs voiliers de 7 mètres ?
Voilà la grande question qui fera débat. Comment désigner les meilleurs voiliers? Celle ou personne ne sera d’accord. Alors comment j’ai sélectionné ces bateaux ? Pour commencer, j’ai fait une première liste des voiliers les plus connus et plus populaires, ceux qui sont reconnus depuis des années. Dans cette liste, j’ai sélectionné les bateaux qui permettaient d’avoir un minimum de confort en croisière, pour un couple et deux enfants. J’ai donc enlevé d’excellents bateaux comme le Djinn7, le Surprise ou encore le Jod 24.
Ensuite, cela est devenu plus compliqué et le choix s’est fait de façon très subjective. J’aurai très largement put garder l’Ikone 7.50, le Sun fast 26, le Biloup 77 et bien d’autres. Mais je voulais faire une liste de 10. Et encore, si vous comptez, il y en a 12….
dans tous les cas, mon bateau de 7 mètres devait :
- Avoir une cabine fermée et un coin toilette
- Proposer 4 couchages
- Être simple à naviguer et marin
- Être facile d’entretien
- Nécessiter un petit budget d’entretien si ce n’est d’achat
Alors voici enfin ma liste.
Jeanneau Sangria
Je ne pouvais parler des meilleurs voiliers de 7 mètres sans présenter le sangria. Ce voilier, dessiné par Philippe Harlé et construit par Jeanneau, est des voiliers les plus construits au monde. Il ‘s’agit d’un voilier très populaire qui a même commencé par régater, avant de devenir la star de nombreuses petites croisières.
Le sangria est un voilier qui demandera, bien évidemment, une solide rénovation si ce n’est déjà fait. Mais vous aurez, ensuite, un bateau très marin et plaisant à mener. Bien évidemment, vous serez un peu en mode camping à l’intérieur. L’espace est compté. Mais il s’agit d’un excellent voilier si vous avez un très petit budget.
Edel 4
Maurice Edel est souvent jugé comme un génie de l’architecture navale. Et c’est vrai. Mais il est surtout une des grandes personnalités de la plaisance, qui a permis de populariser la plaisance et de rendre la voile accessible au plus grand nombre.
L’Edel 4 est un voilier qui, lui aussi, a marqué la plaisance. Ce voilier est un excellent bateau pour passer un week-end, voire plus en mer. Il est bien construit et propose plein de petites astuces très intéressantes en navigation, et au mouillage. Là encore un très bon choix pour les petits budgets.
Kelt 7.60 et First 25
Bon, je n’ai pas réussi à départager ces deux bateaux. Impossible de dire qui est le meilleur du Kelt 7.60 ou du First 25. Il faut reconnaître que Kelt marine et Bénéteau ont, à l’époque, fait très fort. Le First 25, signé Jean-Marie Finot, et le Kelt 7.60, signé jean Berret, sont les meilleurs voiliers, dans leur taille, sur plusieurs générations.
Ces deux voiliers sont marins et facilement à naviguer. Il adorent le mauvais temps. Côté construction rien à redire. Je donnerais un avantage au Kelt, plus simple d’entretien. De plus le First 25 étant contre-moulé, il peut y avoir des surprises. Par contre la quille relevable du First est plus intéressante que la dérive lestée du Kelt. Enfin, côté aménagements, il y a du volume, des rangements et une bonne organisation. Un excellent choix de bateau dans les deux cas. Et 2 coups de cœur.
Etap 23i
Continuons et allons vers la Belgique, avec un chantier qui a disparu, mais que nombre d’entre nous connaissent : Etap yachting. L’Etap 23i est un voilier qui à l’avantage d’être insubmersible. Cette insubmersibilité se fait, par contre, au détriment du volume intérieur. Autre point fort du bateau : sa quille relevable façon quille sabre.
Le bateau est marin et, surtout, très bien construit. Le chantier belge proposait des voiliers de qualité largement supérieure à la moyenne.
Jeanneau Fantasia
Une autre star de la plaisance, en France. Le fantasia n’a pas pris une ride depuis 40 ans. Ce petit Jeanneau à tout d’un grand. Il s’agit du bateau idéal pour une famille avec deux enfants. Vous y retrouverez un espace pour les enfants, du volume et des rangements. Sa conception n’a rien à envier aux voiliers polonais tout en ayant de très bonnes qualités marines.
Le Fantasia est resté très longtemps au catalogue du chantier Jeanneau. Vous le retrouvez aussi sous le nom de Sun Way 25, au tout début des années 90.
Gib Sea 76
Le Gib Sea 76 est trop méconnu, à mon goût. Ce bateau est un des meilleurs de sa génération. Il ne faut surtout pas le confondre avec les voiliers de l’époque Gib Sea 26, et encore moins avec les Gib Sea 242 et autres. Le Gib Sea propose des aménagements proches du fantasia, mais avec un plaisir de barre et des qualités marines plus intéressantes.
Très bien construit et très marin, le Gib Sea 76, dessiné par le Groupe GRAAL, supporte très bien le mauvais temps et est capable de belles pointes de vitesse, tout en proposant un gros volume intérieur. Un autre coup de cœur.
Challenger Bravo
Voilà encore un bateau trop méconnu. Le Challenger Bravo, dessiné par jacques Gaubert, a été construit de 1981 à 1986 par le chantier CN Azuréen. Il s’agit d’un excellent voilier, insubmersible. Il propose une cabine avant fermée et une autre, à l’arrière, elle aussi fermée. Le carré dînette est un excellent choix pour optimiser l’espace.
Ce bateau est assez rare sur le marché mais mérite une attention toute particulière, s’avérant bien adapté à un programme de croisière familiale.
Bénéteau First 260
Nous approchons de notre époque avec le Bénéteau First 260, qui prendra le nom de First 25.7, puis First 25. Avec le First 260, le chantier Bénéteau souhait revenir à son ADN du voilier pour naviguer avec simplicité. Et c’est réussi. Ce first, ressemblant beaucoup au First 25, premier du nom, de par ses aménagements et son comportement est une véritable réussite. Le bateau est marin, rapide et sécurisant. A l’intérieur, plus de cabine arrière, mais un carré transformable. Cela laisse de la place à un cockpit sécurisant et avec des rangements.
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Northman Maxus 24
Les polonais ont depuis quelques années atteint la maturité. Ils se sont fait une place sur le marché du nautisme. Parmi les principaux chantiers, ont retrouve Northman et ses Maxus. Le Maxus 24 est un voilier qui réunie de nombreux critères très recherchés. Il est confortable, volumineux, agréable en mer et transportable. Que demander de mieux ?
Aujourd’hui, le Maxus 24 n’a, pour seul concurrent, qu’un autre polonais, le Tes 246.
Django 7.70, du chantier Marée Haute
Nous allons terminer par le plus récent, mais aussi le plus marin, sans aucun doute. Le meilleur voilier, dans cette taille, est donc toujours construit, pour moi. Il s’agit du Django 770. Ce voilier, construit à Concarneau par le chantier Marée Haute, et dessiné par Pierre Rolland, est un excellent bateau.
Ce voilier, très sain, permet d’envisager, sans aucun stress, la navigation hauturière. Il a le caractère pour.
Voilà, j’en ai terminé avec ma sélection. A vous de me transformer cette liste de 10 voiliers en méga répertoire avec vos propres choix. En plus, cela permettra d’aider ceux qui cherchent un voilier d’occasion. Et à ce propos, pensez à aller voir nos annonces de voiliers d’occasion.
Merci Ronan pour cette mise en lumière des p’tits croiseurs !
Pour moi, le Django est le plus séduisant en termes de volume, de sécurité, de puissance, de vitesse et de plaisir. Mais aussi le plus cher et de loin… 🙁
Il me semble toutefois que sur la photo, c’est un 6.70 (quille relevable) et non un 7.70 (bisouille).
oups… oui, tu as raison.
Je vais la changer…
Bien les petits croiseurs mais oublier LE MUSCADET impardonnable ou peut être ai-je mal lu
Je serai entièrement d’accord avec toi JP,… si le Muscadet ne faisait pas 6,50m 😉
Mais tu as raison, un magnifique bateau, avec une sacrée belle histoire.
Le Cognac tu veux dire en 7 mètres
N’oublie pas de rajouter une quille au Django, Ronan 😉
Tu as raison 😉
J’aime mon Django 770. Vitesse Puissance Securite Volume.
Toutes !
#pocketbattleship
Le Bjet. 7m30 Di bien aussi avec ber de mise à l’eau sur remorque basculante… Matonnat…
Le brio est aussi un excellent bateau …
Très instructif, et très aidant pour ce faire une première idée lorsque on se pose la question de l achat
Du premier achat…
Un grand merci pour ce beau travail
Bertrand
Chouette revue de voiliers sympas, dont pas mal sont vraiment vieux et donc moins révélateurs du marché. Tu aurais pu y glisser le Bepox 7.50 ou le Super Câlin 7.50. Deux voilier plus récents et franchement marins et ludiques. Ils n’ont pas été très répendus en effet.
J’ai aimé l’intro de l’article et me pose, depuis que j’ai acheté mon 7.50 il y a deux ans, toujours la même question: pourquoi j’hésite donc tant à vendre ce voilier, en effet peu confortable en cabine mais tellement réactif et jouissif en navigation, pour l’échanger pour un Sun Fast 3200 ou un autre voilier sportif et très marin qui va me donner l’illusion que je me suis rapproché du vrai marin du coup???? C’est 50 000€ de plus à coup sûr. Mais quelle est vraiment la plus-value qui justifierait cette dépense? Et là je me dis que la seule réponse qui tienne la route serait: parce que je les ai….?!
Bonjour Fabien, j’avais aussi sélectionné le Bepox 7.50, chouette bateau…
Et j’aime beaucoup ta réflexion…
et le DAIMIO du CNSO 7 m transportable super canote solide pardonne les erreurs de débutant
Cc. Déçu de ne pas voir mon Baroudeur Mk2 qui n »est pas si nul… 😀
Le premier bateau de mon père, et mes premières aventures…
et le super serpentaire 6.99 de Bernard Vey ,j’en ai construit un qui m’apporte beaucoup de plaisir en navigation.
Je vous partage ma joie d’être propriétaire d’un Dufour 1800 … qui comme son nom ne l’indique pas, fait 7.65m. Un bateau qui coche toutes les cases, pour l’achat d’un premier croiseur familial.
Entièrement d’accord avec toi, Arnaud. C’est grâce à ce bateau (celui de mon papa) qui pardonne beaucoup que j’ai progressé et osé prendre la responsabilité de chef de bord pour embarquer des copains dans des aventures nautiques pas toujours maîtrisées, avec la fougue de la vingtaine…
Merci Ronan,
Bel article !
Que penser de la version 265 du First de chez Beneteau?
J’ai fais un article sur le 265. Un excellent bateau, lui aussi
Merci Ronan,
Trouvé. :o)
First 260, oui, mais…
– attention à l’osmose
– gouvernail fragile et peu efficace
– relevage de quille problématique
Merci de ton complément jean Michel, surtout pour l’osmose
Il y a également les Start7 chantier Mallard qui sont très bien fait…
Oui, tu as raison, plus ancien, mais excellent bateau, et un des dernier du chantier Mallard
Excellent choix. J’aime bien cette section de Ronan. Je rajoute ma short liste avec quelques commentaires personnels sur quelques bateaux, du moins cher au plus cher en occasion, avec toujours les critères familiaux : 4 couchages, et wc.
– Jouet 24, agréable à barrer, bien construit et sur dans de mauvaises conditions.
– CNSO Lotus, aux finitions très sommaires (parfois non ebavuré à
l’intérieur) mais à la haute qualité de construction : coque en résine épikote, brevet Shell peu sensible à l’osmose. Agréable aussi à barrer.
– Kelt 7.60, et son concurrent de l’époque First 25
– Mallard Start 7, qui peut partir au planning très vite.
– et enfin un moderne, le Django 7.70
Toute cette sélection est à relativiser un niveau tarif en fonction de l’état général des bateaux, et des équipements fournis avec.
Voilà pour quelques « oubliés » et précisions… A vos claviers pour entretenir le débat
Et en plus, il accepte de planer avec peu de vent…Un régal
bonjour je confirme que le first 25S est un super petit bateau , sans cabine arriére mais il faut choisir …
Excellente sélection.
Un complément d’information sur des voiliers moins connus qui répondent aux critères familiaux (4 couchages plus wc) de 7 à 8m, par ordre de prix (du moins cher au plus cher), pour ne pas qu’ils tombent dans l’oubli
– le Jouët 24, marin, bien construit
– le CNSO Lotus, en resine épikote ( pas d’osmose) et aux finitions intérieures bâclées. Cela reste toutefois un bateau agréable à barrer.
– les 2 stars de années 80 dans cette catégorie : le Kelt 7.60 et le first 25 .
– un récent, donc plus cher, très performant : le Django… plusieurs versions existent : biquille, etc…
Excellente sélection.
Un complément d’information sur des voiliers moins connus qui répondent aux critères familiaux (4 couchages plus wc) de 7 à 8m, par ordre de prix (du moins cher au plus cher), pour ne pas qu’ils tombent dans l’oubli
– le Jouët 24, marin, bien construit, un bon voilier un peu oublié, à la côte plutôt basse.
– le CNSO Lotus, en resine épikote ( pas d’osmose) et aux finitions intérieures bâclées. Cela reste toutefois un bateau agréable à barrer.
– les 2 stars de années 80 dans cette catégorie : le Kelt 7.60 et le first 25 .
– l Etap 23i, insubmersible : difficile à contrôler entre les 2 coques, mais performant.
– un récent, donc plus cher, très performant : mon chouchou de la sélection, le Django… plusieurs versions existent : biquille, etc…
merci pour ce complément Xavier
Merci pour ce site très sympa
Mon petit first 24 de 1985 version quillard marche impec. avec moteur en puit 6cv, petit voilier bien économique et facile à manier même en solo.
J’avoue avoir toujours un faible pour les voiliers Jouët… Do t le Jouët 24. L’histoire tragique du consortium, la beauté de leurs lignes, leurs performances et le volume offert à l’époque auraient mérité une fin plus heureuse…
Et le Djinn7?
Un très bon bateau et qui a le gros avantage d’être un deriveur intégral, ce qui le rend non seulement simple à transporter mais aussi très adapté aux zones de navigation à fort marnage et aux mouillages qui échouent.
Compromis tres intéressant en qualité prix entre les « anciens » comme le First 25 et les « modernes » comme le Django.
Bref, pour moi ce serait le meilleur choix!
Hello,
Cela a deja été dit, effectivement c’est un Django 6.70 sur la photo et pas un Django 7.70..
Au passage c’est un fantastique bateau, très raide à la toile (3m de large) très toilé et qui avance bien à toutes les allures
Concernant votre selection des « meilleurs » 7m je pense qu’elle mélange des bateaux qui a leur époque ont été des valeurs sures (Sangria, Fantasia, Etap 23i par exemple) mais qui aujourd’hui sont très largement dépassés, le design ayant fait des progrès énormes dans les 50 dernières années.
Le First 25, le First 260 ont toujours leur place dans un classement « actuel » mais il faudrait y ajouter le Django 6.70 et le First 210 je pense
Propriétaire de Kelt 5,50, 6,20 ,7,60 ,Gib sea 24 , first 25 et entièrement satisfait mon dernier bateau un Surprise pour naviguer sur le lac Léman (rapide et sécurisant )
Bonjour,
Merci pour cette sélection mais je pense que le Djinn 7 manque à la liste.
Voilier 100% Français conçu par un grand architecte naval, Jacques Fauroux (et son fils), fabriqué depuis 22 ans en plus de 200 exemplaires et toujours disponible en neuf + une asso dynamique.
Le mien date de 2012 et je suis toujours étonné par sa facilité d’utilisation (rapidité des manœuvres avec des résultats rapides sur le comportement du voilier), les virements de bord son très faciles.
Un voilier parfait pour ceux qui ne veulent pas des boots qui se promènent partout : absence de pataras compensé par des barres de flèche poussantes bien tendues, pas de rail d’ecoute de grand-voile et pas de balancine compensée par un hale-bas rigide z-spars + lazy bag.
2 winchs sur le roof et du coup, un cockpit grand et bien dégagé.
C’est un day-boat très beau (avis certes subjectif mais que beaucoup de voisins du ponton partagent), facile et pas cher d’entretien (un pot de 2,5 l d’antifouling sur la coque par an + un coup de bombe peinture alu et zing sur la dérive que je prends soin de remonter au port pour qu’un maximum de surface reste au sec) et très performant (surtout quand on envoie le spi asymétrique d’origine).
Certains disent qu’il n’est pas top au prés. Mais n’exagérons pas, il s’en sort plutôt bien, on oublie que c’est un véritable dériveur.
Enfin, avec un tirant d’eau minimum de 35 cm, je vais là où d’autres n’iront jamais et j’épate toute la troupe quand je beache pour accoster l’île (l’avantage du dériveur intégral).
Je pense que ce voilier est adapté aux débutants. J’avais un vieux First 18 auparavant et il se comporte pareil sauf que le djinn7 va plus vite…