Qu’est-ce qu’un abri côtier?

La notion d’abri côtier est très importante lorsque nous voulons équiper notre bateau. En effet, suivant la distance à laquelle nous nous trouvons de cet abri, l’armement obligatoire à embarquer à bord n’est pas le même. Mais quelle est la définition exacte d’un abri côtier ?

Un abri maritime représente un concept essentiel en navigation. En effet, ce lieu, considéré comme sûr, le long de la côte doit nous permettre, nous plaisanciers, mais aussi à tous les marins, de prendre refuge, en cas d’intempéries et d’assurer la sécurité de l’équipage et du bateau. Bien évidemment, les cartes marines nous aident à trouver des mouillages à l’abri des vents et la houle, ainsi que des ports et des mouillages. Mais connaître la notion d’abri côtier, c’est aussi s’assurer que nous naviguons bien avec le bon équipement de sécurité obligatoire. En effet, la division 240, qui réglemente, entre autres, l’armement de sécurité obligatoire à bord de nos bateaux, prendre en compte la distance à laquelle nous nous trouvons d’un abri.

Mais alors qu’est-ce qu’un abri ? Car contrairement à ce que nous pourrions penser. Lorsque nous naviguons le long des côtes de l’Atlantique, ainsi qu’en Manche, certaines zones, pourtant très proches de la côte, ne sont plus des zones côtières, mais des zones considérées comme semi-hauturières. Je vous propose de voir cela.

Définition et importance de l’abri maritime

petit port breton

Un abri côtier est officiellement défini comme un lieu sur la côte où tout navire, bateau ou embarcation, ainsi que son équipage, peut se réfugier en toute sécurité, sans faire appel aux secours en mer.

Voici la définition officielle de la Division 240 :

« *Abri : Endroit de la côte où tout engin, embarcation ou navire et son équipage peuvent se mettre en sécurité en mouillant, atterrissant ou accostant et en repartir sans assistance. Cette notion tient compte des conditions météorologiques du moment ainsi que des caractéristiques de l’engin, de l’embarcation ou du navire. »

Les conditions météorologiques et les capacités de l’embarcation sont donc primordiales pour considérer un endroit comme un abri. Il n’est pas toujours possible d’accoster ou de mouiller où bon nous semble sans respecter ces critères.

Les zones de navigation en rapport avec les abris

Ceci étant dit, notre armement de sécurité est fonction de notre zone de navigation. Là encore, la division 240 dit ceci :

  • Basique : Jusqu’à 2 milles marins de l’abri
  • Côtière : Jusqu’à 6 milles marins de l’abri
  • Semi-hauturière : Entre 6 et 60 milles marins de l’abri
  • Hauturière : Au-delà de 60 milles marins de l’abri

Chaque type de zone impose ses propres restrictions et règles, comme la nécessité d’avoir un radeau ou pas ou le type de VHF que vous devez avoir à bord. Je rappelle qu’en tant que chef de bord, vous êtes responsable de la sécurité de l’équipage et de l’équipement à bord.

Exemples de zones litigieuses

voilier falaise

Si on reprend ces deux critères, il y a donc des zones, le long des côtes, ou nous risquons de naviguer à plus de 6 milles d’un abri. Et dans ce cas, nous ne sommes plus en navigation côtière, mais en semi-hauturière.

Voici quelques zones que j’ai en tête, que je compléterai avec vos commentaires :

  • La baie d’Audierne
  • Les Landes
  • Le nord de la Baie de Seine
  • Le nord de la baie de Sommes
  • Un endroit entre la Vendée et l’île de Ré

Il revient donc au chef de bord de déterminer la meilleure route et la meilleure navigation en fonction de la situation météorologique et la zone de navigation prévue. D’ailleurs, il n’est peut-être pas idiot de contacter le CROSS pour savoir si nous sommes à plus ou moins de 6 milles d’an abri. La décision doit assurer la maximisation de la sécurité pour tous à bord. Comprendre et utiliser efficacement les abris maritimes est donc crucial pour toute activité nautique responsable et sécuritaire.

5 réflexions au sujet de “Qu’est-ce qu’un abri côtier?”

  1. En zone relavant de la catégorie semi-hauturière, on peut ajouter le trajet Royan Saint Denis d’Oléron. On sera au moins 4 fois au delà des 6 miles en passant au large de Chassiron, 2 fois en passant par le pertuis de Maumusson, sauf très bien connaître, option qu’il est prudent d’éviter.
    Un tour de Cordouan, via grande passe de la Gironde et passe sud, est déjà un peu au-delà de la limite.

  2. Vendée île de Ré, c’est faisable, escales possibles à Bourgenay si pas grosse houle pour rentrer et plus proche de Ré, à Jard sur mer (2h avant PM à 2h après après PM). Jard à mouillage dans le Fier d’Ars, c’est sous la limite des 6 miles, 11 miles, Jard, mouillage dans le Fier.

  3. Vos remarques sot pertinentes, mais concernent exclusivement la côte Atlantique ou Manche.
    Jamais vous ne parlez de la méditerranée, qui, certes n’a pas de marnage sigificatif, mais qui présente des particularité pour la navigation.
    Les vents,la houle, et les abrits côtiers , entre les saintes maries, et Marseille.
    Cordialement. JP

    • Bonsoir JP,
      Tu as entièrement raison.
      Etant breton, je connais beaucoup moi la Grande Bleue. Mais je note et vais trouver des solutions.

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