Comment optimiser les performances de son voilier ?

Que nous naviguions à la journée, ou le temps d’une croisière d’une semaine, la vitesse n’est pas notre priorité. Pourtant, il est toujours utile d’améliorer les performances de notre voilier, pour gagner quelques dixièmes de nœuds, voire plus. Alors voici 10 conseils pour aller plus vite en voilier.

Qui, parmi nous n’a jamais repéré un voilier, tirant le même bord que nous, sans discrètement, jouer de la barre et des réglages pour le dépasser ? Qui, parmi-nous, ne s’est jamais amusé à régater avec le voisin ? Mais, plus simplement, qui parmi-nous n’a jamais voulu aller plus vite, pour arriver au port avant les autres ou avoir la meilleure place au mouillage?

Nus sommes tous d’accord, nous aimons tous montrer notre tableau arrière aux voisins, en navigation. Et pour cela, avant d’allumer le moteur, il y a des solutions pour optimiser les performances du bateau. Nous n’allons pas apprendre, ici, à organiser un voilier pour la régate. Il y a des personnes mieux placées que moi pour en parler. Non, l’objectif est, ici, de partager quelques astuces pour gagner en vitesse, sur nos voiliers. Mais ce gain ne doit pas se faire à coup d’investissements sur de l’accastillage haut de gamme ou des voiles en kevlar. Nous allons rester raisonnables et, surtout, dans notre pratique de la plaisance populaire.

Alors, voici 10 conseils pour aller plus vite en voilier.

L’importance des voiles sur les performances d’un voilier

Les voiles sont le moteur du voilier. La vitesse de voilier dépend donc de la capacité de ces voiles à créer de la puissance, et à équilibrer le bateau. Alors je ne vais pas vous inciter à investir dans un jeu de voiles en Kevlar, laissons cela aux plaisanciers qui régatent tous les week-end. Mais prenons déjà soin de notre garde-robe.

La qualité des voiles

Nous avons tous navigué, à un moment, ou à un autre sur un voilier, le nôtre ou celui d’un ami, équipé de voiles plus vieilles que nous, ou nos enfants… Généralement, ces voiles s’affalent facilement, elle tombent toutes seules. Et elles se plient aussi simplement. En fait, le tissu est tellement usé que la voile a perdu une très grande partie de ses qualités mécaniques.

Si vous remplacez ces voiles par une nouvelle garde robe, flambant neuve, venant de la voilerie du coin, vous allez vite voir la différence. En fait, deux caractéristiques vont influer sur les performances de la voile :

• La qualité de la fibre ( un dacron de bonne qualité)
• La forme de la voile ( trop creuse, elle sera plus difficile à régler, pour équilibrer le bateau)

Alors, prenez soin de vos voiles pour gagner quelques noeuds.

Réglages des voiles

La deuxième attention, à porter sur nos voiles, est tout simplement leur réglage. Et de ce côté là, il faut bien reconnaître que nous avons encore du travail à faire. Enfin, pour certains d’entre nous, dont je fais partie).

Des voiles bien réglées vont vous permettre de gagner, réellement, un ou deux nœuds. Ce réglage passe par un bon réglage de la grand-voile, en utilisant correctement le hale-bas, par exemple. Mais il en est de même avec le génois. Des avales-Tout, bien positionnés, vont vous permettre d’optimiser les performances de vos voiles.

Parfois, le trop est pire que le moins. Un voilier bien équilibré avec un ris dans la grand-voile, sera plus performant qu’un voilier, toutes voiles dehors, mais gîtant trop. C’était le cas, par exemple, avec le Rush familial.

Accastillage

Enfin, l’accastillage peut apporter un gros plus pour la performance de votre voilier. Des drisses, écoutes passant des poulies de qualité plus facilement seront un plus. Un winch Self-tailling permettant de border finement une écoute, ou de relâcher timidement une tension sera aussi un plus. Des barber-haulers permettront d’affiner le réglage du spi. Mais avant d’investir dans ces frais, occupez-vous des deux premiers points.

La carène du voilier et la vitesse du bateau

Après les voiles, venons-en aux œuvres-vives de nos bateaux. Si le moteur de nos voiliers passe par les voiles, la carène est d’une grande importance. Nous allons mettre de côté le dessin de celle-ci. Il nous sera compliqué d’optimiser le dessin des architectes. Même si j’ai déjà croisé des propriétaires ayant rajouté une jupe arrière, dans le seul but d’augmenter la longueur de flottaison de bateau, ou un autre transformer son dériveur lesté en quillard. Moi, je ne le ferai pas, il y a déjà plus simple à faire.

Une carène propre

La priorité, pour gagner en vitesse sur un voilier, est de conserver une carène propre. Je vous l’accorde, c’est plus facile en début de saison qu’à l’arrivée de l’automne. C’est assez simple à comprendre, une carène lisse va mieux pénétrer dans l’eau qu’une carène de forme irrégulière, avec de la verdure et des coquillages.

Ceux qui ont déjà navigué sur un bateau, resté à son poste de longs mois, connaissent l’importance de la propreté de cette carène. Alors, pensez à aller faire un petit brossage de temps en temps, surtout au niveau de la ligne de flottaison.

L’antifouling

Les régatiers n’utilisent pas d’antifouling afin de conserver une carène la plus lisse possible. Pour ceux d’entre nous qui avons une place dans un port à sec, la question d’émettre une peinture antifouling peut se poser, suivant le nombre de sorties dans l’année. Mais pour tous les autres, pour éviter que la carène se salisse, il,existe différentes peintures antifouling. Clairement la qualité de l’antifouling aura un impact sur la carène et sa capacité à prendre de la vitesse.

Un voilier léger pour aller plus vite

Enfin, pour gagner encore en vitesse, vous allez devoir faire la chasse aux poids. Et pour ceux qui naviguent en famille, bon courage. De mon côté, je crois que c’est mon principal sujet d’agacement, avant de partir en croisière. Mais, raisonnablement, même en temps que capitaine, nous avons des efforts à faire.

Alléger le bateau

Alléger le poids du bateau passe par une meilleure rationalisation de ce que nous emportons. J’ai compris cela lors de ma première course-croisière. Peu habitué aux régates, nous avions pris le départ du Tour Du Morbihan à bord d’un Kelt 760. Nous avions embarqué, à 4, avec un sac de voyage pour nos effets personnels, de quoi se nourrir pendant 5 jours et, bien évidemment, étancher notre soif. Je cois que nous avons fait rire nombre de concurrents, dont certains avaient carrément enlever leur ancre…

Tout cela pour dire que, sur un bateau, nous devons tous faire un effort, pour être en mode camping. Vous pouvez vite monter à 40kg, soit le poids d’un jeune adulte.

Bien choisir son équipement

Mais nous ne devons pas tout mettre sur les épaules de notre équipage. En effet, nous ne sommes pas, nous non plus, irréprochables. Quand je vois ce que nous embarquons, en matériel. Avons-nous besoin de nous équiper comme pour une transat pour faire le tour de la Baie de Quiberon ?

Cet économie de poids passe par une réflexion sur le besoin :

• D’une deuxième ancre pour notre bateau
• D’une caisse à outils de plusieurs kilos
• De pare-battages trop gros et trop nombreux
• De la présence de 10 aussières surdimensionnées
• …

Pensez aussi aux nouvelles technologies, comme les fibres textiles Dyneema et autres, pour l’accastillage et le gréement courant.

Répartir les poids

Enfin, maintenant que vous avez débarqué une bonne partie de votre équipement, pensez à bien le répartir das votre bateau. Nous avons tendance à trop stocker dans les coffres de cockpit, ou dans les coffres du triangle, dans la cabine avant. C’est une erreur car le bateau ne sera pas équilibré, et aura tendance à s’enfoncer les vagues, ou taper. Ces mouvements du bateau vont clairement avoir un impact sur la vitesse du bateau.

La qualité du barreur

Enfin, maintenant que tout est optimisé dans le bateau, il reste un élément à optimiser : nous. Hé oui, même si nous aimons naviguer sans nous prendre la tête, nous avons tout à gagner à bien barrer, et ne pas laisser le pilote automatique tout faire. Je retiens deux choses pour gagner en vitesse, sur un voilier.

Être concentré à la barre

J’ai toujours été surpris par ma capacité à perdre de la vitesse, lorsque je me déconcentre à la barre. Alors, bien évidemment, nous ne faisons pas la course, et la croisière est synonyme de :

• Pêche à la traîne
• Discussion à bord
• Apéro-saucisson
• Bricolage
• et tête vers l’horizon et dans les nuages

Et tous ces moments sont d’excellents moyens de perdre de la vitesse. Nous laissons le bateau remonter au vent, jusqu’à ce que les voiles faseyent. Ou, alors,nous abattons trop et le bateau perd son cap.

Bien naviguer à la barre demande donc une certaine concentration. Sans resté les yeux collés sur les instruments de bord, une bonne concentration permet de gagner, facilement 1 ou 2 nœuds.

Bien prévoir sa route

Le dernier conseil, pour aller plus vite en voilier n’est pas lié à la vitesse du bateau, mais à votre route. En effet, avant de chercher à gagner des nœuds, gagnez des miles et des virements de bords. Préparez votre navigation et votre route. En choisissant la bonne route, en fonction ds courants et des vents, vous allez optimisez votre navigation. Vous éviterez de faire trop de distance tout en optimisant votre vitesse GPS.

Maintenant, c’est à vous de me donner vos conseils et astuces pour améliorer la performances de vos voiliers.